De l'individu au groupe : étude du comportement de vol des vautours fauves
Auteur / Autrice : | Yohan Sassi |
Direction : | Olivier Duriez, Yann Tremblay |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Ecologie et Biodiversité |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 04/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEFE - Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive |
Jury : | Président / Présidente : Claire Doutrelant |
Examinateurs / Examinatrices : François Sarrazin, Judy Shamoun-baranes, Alexandre Million | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Sarrazin, Judy Shamoun-baranes |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Pour un animal, trouver les ressources nécessaires pour maintenir ses fonctions vitales, sa survie et sa reproduction peut savérer difficile lorsque celles-ci sont imprévisibles et distribuées de manière hétérogène dans l'environnement. Les vautours fauves bénéficient dinformation sociale, glanée lors de l'interaction de leurs congénères avec lenvironnement, en plus de leur information personnelle, acquise à travers leur propre expérience de cet environnement. Par des expériences réalisées en fauconnerie, je montre que certains facteurs internes (i.e. position dans la hiérarchie de dominance) et externes (e.g. météorologie) façonnent léquilibre dans lutilisation dinformation personnelle et sociale dans la recherche de courants ascendants, nécessaires aux déplacements des vautours. Linformation sociale semble aussi capitale dans leur recherche de carcasse, car jai mis en lumière au travers de suivis radar une stratégie de prospection alimentaire dans laquelle des groupes de vautours sorganisent dans lespace de sorte à prospecter, de manière coordonnée, les zones dalimentation tout en gardant leurs congénères en vue. Ces comportements augmentent lefficacité de recherche de carcasses et permettent lagrégation rapide de nombreux vautours pour la consommer. En revanche, ces rassemblements peuvent favoriser la propagation de maladies comme l'influenza aviaire hautement pathogène qui a touché des vautours fauves en 2022. En réponse à linfection, je montre grâce à des suivis télémétriques un arrêt prolongé du déplacement des vautours, avant leur mort ou leur récupération progressive. Par ailleurs, face aux turbines des centrales éoliennes, je montre que les vautours ne présentent pas de comportement dévitement anticipé, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux collisions. Ainsi, bien que la vie en groupe procure des avantages, elle peut aussi entraîner des coûts tels que la compétition ou encore la propagation de maladies, nécessitant un ajustement constant du compromis entre lutilisation des différentes sources dinformation lors de la prise de décision.