Thèse en cours

Caractérisation de la réponse locale à l'infection conjonctivale à Chlamydia trachomatis aiguë et chronique

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Elodie Paulet
Direction : Marc Labetoulle
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance en 2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie des maladies virales, auto-immunes, hématologiques et bactériennes
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé et médicament (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Janoir
Examinateurs / Examinatrices : Agathe Subtil, Alexandre Denoyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Agathe Subtil, Alexandre Denoyer

Résumé

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Le trachome est une kératoconjonctivite bactérienne due à Chlamydia trachomatis. Malgré de vastes campagnes d'éradication le trachome reste l'une des principales causes de cécité d'origine infectieuse dans les pays en développement, et aucun vaccin efficace n'a encore été développé. Cette maladie évolue en deux phases : une phase aiguë causée par des infections bactériennes récurrentes, suivie d'une phase chronique qui entraîne des lésions de fibrose conjonctivale responsables de déformations palpébrales (entropion-trichiasis) et d'opacifications cornéennes. Cette étude vise à caractériser la cinétique de l'infection (immunitaire, clinique et histologique) dans deux modèles primates (macaques cynomolgus) reproduisant les phases aiguë et chronique du trachome. Les expositions conjonctivales à la souche B/Tunis-864 de Chlamydia trachomatis ont été réalisées de manière unique (modèle d'infection aiguë) ou itérative hebdomadaire pendant 11 semaines (modèle d'infection chronique). Dans les deux cas, les animaux ont été soumis à une réexposition tardive et un suivi longitudinal. Les signes cliniques ont été évalués par 3 observateurs masqués sur des photos standardisées en utilisant une échelle de cotation spécifique de l'inflammation et des follicules conjonctivaux. La charge bactérienne a été monitorée par qPCR. La réaction immunitaire locale a été étudiée par cytométrie multi paramétrique des cellules recueillies sur les empreintes conjonctivales, ainsi que le suivi des cytokines lacrymales et des immunoglobulines lacrymales spécifiques. L'évolution du microbiote oculaire a été évaluée par séquençage des régions V3-V4 de l'ARN 16S extrait d'écouvillons conjonctivaux. Enfin une analyse histologique a été réalisée sur des biopsies conjonctivales en fin d'étude. Le suivi longitudinal de ces modèles a mis en évidence une reproduction fidèle de l'histoire naturelle chez l'homme (conjonctivite folliculaire mais également fibrose conjonctivale). La caractérisation multiparamétrique de ces deux modèles a retrouvé un influx de lymphocytes T conjonctivaux avec des cytokines anti-inflammatoires lors de la phase aiguë et une majorité de monocytes et de cytokines pro-inflammatoires lors de la phase chronique associées à l'apparition de fibrose conjonctivale. L'exposition bactérienne ainsi que le traitement antibiotique ont causé une dysbiose conjonctivale pérenne. L'amélioration de nos connaissances de la physiopathologie du trachome, via la caractérisation de ces modèles, est un pas en avant vers la mise au point d'une stratégie vaccinale ou thérapeutique visant à éradiquer définitivement la cécité trachomateuse.