Thèse en cours

Le poids des données, paradoxes matériels et sensibles du numérique

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 26/10/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Raphaëlle Kerbrat
Direction : Samuel BianchiniPierre Kerfriden
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : SACRe, arts visuels
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 26/10/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Arts, Création, Recherche
établissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure des arts décoratifs (Paris)
Jury : Président / Présidente : Gwenola Wagon
Examinateurs / Examinatrices : Samuel Bianchini, Pierre Kerfriden, David Bihanic, Anne-Valérie Gasc, Patricia Ribault, Céline Coutrix, Emmanuel Baudin
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Valérie Gasc, Patricia Ribault

Résumé

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Problématique : Dans un contexte de crise écologique, qui soulève aujourd’hui les paradoxes d’une condition immatérielle du numérique, quels rôles l’art peut-il jouer dans l’appréhension sensible des matérialités numériques et des processus de traitement et transmission de flux de données ? Visée principale : Cette recherche doctorale, basée sur la pratique, vise à expérimenter des processus de re-matérialisations capables d’incarner l’empreinte matérielle et la trace énergétique de processus computationnels, pour ainsi permettre de sensibiliser, via des expériences artistiques, à la réalité physique du numérique. Résumé : Le développement de l’informatique, en se constituant dans une logique de dématérialisation de l’information, a contribué à introduire le numérique dans un monde de l’immatière. La miniaturisation et la complexité des couches logiques et physiques des technologies numériques ont conduit, pour une part, à un déficit sensible de ses matérialités côté utilisateur. En se concentrant sur une approche algorithmique, essentiellement basée sur le code et le signe, le traitement numérique de l’information a provoqué une mise à distance avec sa part matérielle et énergétique. Face au contexte environnemental actuel, la consommation énergétique et les ressources matérielles inhérentes aux infrastructures numériques soulèvent aujourd’hui les paradoxes d’une condition immatérielle des données numériques. Dans le cadre d’un projet de recherche en art, c’est par la mise en pratique de dispositifs artistiques que sont articulés les enjeux de représentation des matérialités numériques et des processus computationnels. Cette thèse entend forger la notion de ‘dataphanie’ à travers l’expérimentation d’artefacts permettant de révéler et de mettre en œuvre des phénomènes physiques sur lesquels repose le traitement des données. En explicitant cette notion nous proposons de renouer avec une expérience sensible de l’empreinte physique et de la trace énergétique de processus computationnels par le biais d’opérations plastiques et esthétique.