Thèse soutenue

Les mobilisations collectives pour l'agro-écologie à l'épreuve de leur opérationnalisation : variations sur le thème de l'agro-écologie

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Auteur / Autrice : Floriane Derbez
Direction : Claire LamineFlorian Charvolin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, anthropologie
Date : Soutenance le 08/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Sophie Houdart
Examinateurs / Examinatrices : Ivan Bruneau, Pascale Maïzi, Lucie Dupré
Rapporteurs / Rapporteuses : Morgan Meyer

Résumé

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La thèse porte sur la mise en œuvre d’un dispositif d’action publique (les MCAE) en faveur du déploiement de l’agro-écologie promue par le ministère de l’agriculture en 2012, comme un nouveau « modèle » pour l’agriculture Française. Elle est conçue comme une immersion au cœur de deux projets lauréats des MCAE en région Rhône-Alpes. A partir d’une enquête ethnographique intensive (2015-2017) conduite auprès de deux collectifs d’éleveurs laitiers ligériens et de leurs accompagnants, elle explore les façons de faire et de dire l’agro-écologie dans le cadre des projets collectifs suivis à partir d’un parti pris résolument ancré du côté des pratiques. Ce faisant elle propose d’éclairer « par le bas » les dynamiques ouvertes par cet appel à projets en envisageant les MCAE comme trois sites de problématisation (les « mobilisations », leur caractère « collectif » et enfin le type d’« agro-écologie » défendu de part et d’autre). Cette thèse est une enquête sur la manière dont un énoncé singulier, mot d’ordre de politique publique – l’agro-écologie – s’incarne dans le réel à travers les procédés de traduction potentiellement antagonistes qui lui donnent corps. Alors que tout semble opposer les agriculteurs et les projets suivis, tant dans les objets autour desquels ils se rassemblent (variétés de maïs « population » produites et échangées au sein de l’un des collectifs d’une part et machines évaluées et achetées en commun dans l’autre) que dans la manière dont ils font effectivement collectif, cette thèse propose finalement une interprétation pragmatiste des contradictions internes qui travaillent le terme d’agro-écologie, tout en ouvrant des perspectives sur l’agriculture de demain.