Thèse en cours

L'effort vital et l'effort humain chez Bergson
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Auteur / Autrice : Taeyeon Um
Direction : Jean-Michel Salanskis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le 22/09/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches philosophiques (Nanterre)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La manque de précision dans l'histoire de la philosophie, le projet de la constitution qui impose notre ordre aux choses, le verbalisme qui menace sans cesse les philosophes, le relativisme qui interdit tous les accès à un absolu… toutes ces formes d'imprécision se résume en « l'expérience humaine ». À travers ce développement, on trouve un éclaircissement progressif du premier refus qui était très vague et obscur. Il ne s'agit plus de poursuivre une genèse des formes intellectuelles à partir des faits saisis de la manière naïve, voire ni de renoncer au projet d'analyse génétique pour fonder tous les choses sur un pouvoir de la conscience à les constituer. Il s'agit d'épurer les plans d'expérience donnés par « un examen critique de la faculté de connaître » pour se porter vers une expérience d'un autre ordre, celle d'autrui, qu'on ne peut pas saisir par la faculté de connaître tout faite. La durée est, avant d'être le point de départ de la philosophie de Bergson, introduite comme « [une] issue, [une] porte de sortie par où [il] échappai[t] aux incertitudes du verbalisme ». La durée n'est pas seulement un objet psychique opposé à la spatialité de la matière, c'est une méthode d'échapper à un ordre tout fait pour trouver une fissure, une porte de sortie vers un autre ordre : voir sub specie durationis. Au début du XXe siècle, Bergson ne pouvait que le tenir pour un moyen d'entrer au dedans d'un objet, à son intériorité. Pour éviter le risque d'être critiqué comme un psychologisme que l'on a souvent reproché à Bergson pendant le dernier siècle, on devrait le nommer comme un moyen de trouver des traces d'autrui dans cet objet. Les fissures découvertes par l'intuition de la durée troublant tout le champ d'expérience, « nous pouvons et devons y[à un absolu] arriver sans secousse, sans abandonner le fil de l'expérience, et en montant vers des régions d'expérience, où l'intuition demande de plus en plus d'effort ». C'est une expérience saisie à la « source » de l'expérience humaine, mais « épurée, je veux dire dégagée, là où il le faut, des cadres que notre intelligence a constitués au fur et à mesure des progrès de notre action sur les choses ». Pour y arriver, il nous faudrait une théorie de la connaissance, ou plutôt une critique de la faculté de connaître, qui serait une procédure pour défaire des cadres de connaissance que nos besoins ont faits.