Thèse en cours

Dire le premier mot, apprendre à devenir médium dans le Spiritualism de l’Angleterre contemporaine.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 04/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Laure Montarry
Direction : Michael Houseman
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 04/12/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative
Jury : Président / Présidente : Christophe Pons
Examinateurs / Examinatrices : Michael Houseman, Deirdre Meintel, David Berliner, Grégory Delaplace, Fiona Bowie, Sylvaine Camelin
Rapporteurs / Rapporteuses : Deirdre Meintel, David Berliner

Résumé

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Fondée sur un important travail ethnographique (2017-2023), cette thèse porte sur les dispositifs d'apprentissage de « la médiumnité par les preuves » (evidential mediumship) au sein du Spiritualism anglais. Cette forme de médiumnité, qui met l’accent sur la parole dans des échanges entre un médium et un consultant, vise à donner des « preuves » de la survie des défunts dans l’au-delà (Spirit World). Le principal terrain d’enquête au Arthur Findlay College, académie spiritualiste internationale dans la banlieue de Londres, a été complété par des ateliers de médiumnité dans des églises spiritualistes, ainsi que des « mentorats » de médiumnité, des cercles privés, et des pratiques médiumniques en ligne. Les matériaux analysés sont issus de l’observation participante, d'entretiens formels et informels, et d’une participation active et continue dans un parcours de formation. En adoptant une approche à la fois pragmatique et phénoménologique, cette thèse documente et analyse les aspects matériels de ces processus d'apprentissage qui mettent l'accent sur la parole, ainsi que la manière dont le corps et les affects des apprenants sont impliqués, à la fois individuellement et dans les interactions sociales. Au plus près de l’expérience vécue des informateurs, ce travail s’intéresse également aux processus de construction identitaire que la pratique du langage médiumnique enseigné dans ce mouvement religieux oriente de manière très spécifique. Il montre ainsi à quel point le façonnement d’un soi médiumnique repose sur la mise en œuvre d’un certain type d’interaction qui permet à l’apprenti, une fois dit le premier mot, d’apprendre à parler pour les morts.