Thèse en cours

En passant par la Lorraine : la provincialisation par l'écrit au siècle des Lumières

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 30/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Margaux Prugnier
Direction : Nicolas Schapira
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire des mondes modernes
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 30/11/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Chappey
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Schapira, Mélanie Traversier, Laurent Jalabert, Roger Chartier, Fabienne Henryot
Rapporteurs / Rapporteuses : Mélanie Traversier, Laurent Jalabert

Résumé

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Cette thèse d’histoire sociopolitique de la culture s’intéresse aux trajectoires des gens de lettres et des livres passés par la Lorraine ducale au XVIIIe siècle. L’étude des actions d’écriture, inscrites dans des chaînes de publication, permet d’interroger les manières dont le territoire – espace matériel, symbolique et fonctionnel – a été représenté dans l’Europe des Lumières, à une époque qui voit, d’une part, le progressif rattachement de la frontière au royaume de France et, d’autre part, l’émergence d’identités locales renouvelées. La thèse analyse dans cette perspective la trajectoire et les écrits des principales figures qui ont mis en mots la Lorraine au XVIIIe siècle : le prolifique abbé écrivain Augustin Calmet, l’autrice du roman le plus publié du siècle Françoise de Graffigny, le littérateur courtisan à la cour de Lorraine François Antoine Devaux, et l’auteur de célèbres mémoires d’un paysan devenu savant Valentin Jamerey-Duval. Elle mobilise d’autres protagonistes qui ont traité de la Lorraine à cette époque, notamment Voltaire et le prince philosophe Stanislas. Elle s’intéresse aussi à des gens du livre qui ont construit leur carrière entre la Lorraine et la France, et à l’administration de la librairie lorraine comme support de représentations de l’État lorrain. Elle démontre la participation active des femmes et des hommes de lettres, des imprimeuses, imprimeurs et libraires à la mise en province de la Lorraine, au sens de processus d’intégration socio-culturelle et politique. Enfin, la thèse montre comment, au contact de la littérature, des femmes et des hommes de lettres et du livre ont pu articuler des identités dans le premier champ littéraire et la cité, devenant, par leur bonne ou mauvaise réputation ainsi établie, autant de supports de l’idée d’une Lorraine des Lumières singulière et refuge des belles-lettres.