Le Prince malade : Pouvoir et Maladie dans la dynastie capétienne (XIe-XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Iris Naget |
Direction : | Franck Collard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire et archéologies des mondes médiévaux |
Date : | Inscription en doctorat le 16/10/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre) |
Résumé
La figure du Prince malade met en évidence la question dune possible fragilité de lautorité personnelle, lexercice de la puissance souveraine sur ses sujets mais aussi linteraction entre pouvoirs et états pathologiques, la personne publique et la personne privée. En étudiant la dynastie capétienne, force est de constater que cette vision décadente du Prince est loin dêtre évidente, voire erronée : la représentation gréco-latine traditionnelle de la maladie a déjà laissé place au Moyen-âge à une représentation judéo-chrétienne, où, selon Le Goff décrivant saint Louis dans son uvre éponyme, « [ ] il est un saint de la souffrance acceptée et désirée, dans la charité des pauvres et des malades, dans lamour imitateur du christ crucifié, un saint de la pénitence et de lauto-immolation, le double laïque de François dAssise ». A partir du XIIIème siècle, à lheure où la médecine savante tend à se développer en Europe par laristotélisme médiéval, où les médecins parisiens multiplient les abrégés de symptomatologie et les traités de diagnostic, Louis IX constitua le premier une maison médicale importante, expliquée par la longueur de son règne (44 ans) et par ses nombreuses maladies, la plupart étant contractées lors des croisades. Ainsi, en se concentrant sur une approche davantage anthropologique, la véritable problématique serait la suivante : quelle est la place accordée à la maladie royale dans les sources historiographiques françaises, au tout début de lavènement de la médicalisation savante ?