Les sûretés-propriétés OHADA : un exemple de mimétisme juridique africain
Auteur / Autrice : | Ismaël Lacteyi |
Direction : | Manuella Bourassin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 21/01/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre du Droit Civil des Affaires et du Contentieux Économique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les sûretés-propriétés OHADA à l'instar de toute la législation communautaire africaine, apparaissent aux yeux de beaucoup d'observateurs comme une simple transposition d'ordre technique et juridique du droit français. Mais cette importation du droit français semble ne pas tenir compte des réalités socio-économiques et culturelles africaines très différentes de celle de la France. En effet, l'espace économie africain est dominé par le secteur informel et les acteurs économiques de ce secteur, de par leurs statuts, n'ont pas accès aux financements bancaires. Pour la création et le développement de leurs activités, ces derniers recourent souvent aux mécanismes traditionnels de financement tels que les tontines. Aussi, l'espace juridique africain est caractérisé par l'hétérogénéité des règles juridiques, notamment un droit un fiscal disparate ; un droit foncier quasi-existant et la concurrence des normes supranationales ainsi que la coexistence du droit français d'application de fait dans l'espace OHADA. D'où l'intérêt de savoir, si l'acculturation des propriétés-garanties françaises dans le contexte africain serait d'une efficacité certaine ? Pour répondre à cette question, nous examinerons, par analogie au droit français, d'abord les techniques de propriétés-sûretés OHADA (Première Partie), et ensuite l'efficacité de ces mécanismes dans le contexte africain (Deuxième Partie).