Réseaux, Brouillards, Dopplerings, Une iconologie de la controverse postcritique, 1990-2010
Auteur / Autrice : | Maxime Geny |
Direction : | Manola Antonioli |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Architecture et Ville |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 21/10/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement |
Jury : | Président / Présidente : Hilde Heynen |
Examinateurs / Examinatrices : Manola Antonioli, Kent Fitzsimons, Alain Guez, Frank Vermandel, Vincent Jacques | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Vermandel, Vincent Jacques |
Mots clés
Résumé
Quel rôle jouent les controverses académiques pour larchitecture ? Doit-on les comprendre comme des moments où les architectes instituent de nouveaux thèmes de centres dintérêts ? Ou bien comme un moment où se révèlent les enjeux qui saisissent leur champ ? La controverse, en tant que débat organisé mettant en jeu différentes visions du monde, engage toujours les médiations entre la discipline et son extérieur. Mécanisme de production de capital symbolique, culturel et social pour les protagonistes comme pour linstitution, elle définit aussi un lieu discursif où circulent tout un ensemble de concepts, de références et dimages. Nous souhaitons (re)lire une controverse académique du début des années 2000, qui sarticule dans le monde académique anglo-saxon autour de la place de la critique en architecture. Elle voit la constitution dune position rapidement qualifiée de post-critique qui soppose à lattitude intellectuelle héritée de la philosophie continentale qui avait tenté dengager larchitecture dans la quête dune forme dautonomie et de résistance aux logiques de dominations économiques et culturelles à luvre dans les sociétés occidentales. Mais, plutôt que de reprendre cette controverse dans une logique binaire dopposition entre deux camps, nous proposons de retracer la discussion et ses échanges préalables par les images qui y sont mobilisées. Dans ce but, nous mobiliserons les outils de liconologie critique, méthode dinterprétation qui ne sattache pas tant à décrypter les significations de ces images quà comprendre ce quelles font, pour reprendre les mots de W. J. T. Mitchell. Liconologie nous permet dinstaurer un point dobservation à partir duquel on peut cartographier les mouvements de circulation des images, localiser leur provenance et suivre leur évolution. À partir des propositions formulées sur vingt ans par la tendance postcritique, nous dessinons trois constellations dimages voisines qui permettent de saisir autant de besognes dévolues aux images : elles permettent à la discipline de sauto-représenter, de constituer une structure de valeurs et dintérêts permettant de se rapporter au monde, de penser des modalités dinteractions sensibles avec les architectures sur le mode de la fantasmagorie. À travers ces trois lignes dexploration de la controverse, nous espérons saisir ces images dans leur mouvement, pour comprendre comme elles sont mises au travail afin de participer à la réalisation dune des plus fondamentales tâches de larchitecture : produire des imaginaires.