Déplacement et prédation, techniques muséales contemporaines et désubjectivation de la figure de l'artiste
Auteur / Autrice : | Clémence Agnez |
Direction : | Anne Sauvagnargues |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des Arts et des Représentations |
Résumé
La thèse de philosophie que je mène actuellement sous la direction d'Anne Sauvagnargues porte sur la désubjectivation de la figure de l'artiste-auteur dans le champ du contemporain : qu'est ce que l'invention des machines de vision que sont, d'une part le musée et, de l'autre les techniques d'enregistrement, ont intensivement fait à la la figure de l'artiste en tant que sujet-auteur? Quelle trajectoire pour ce sujet face et avec les différentes techniques et technologies disponibles (musée, photo, moulage, cinéma)? Nous posons l'hypothèse qu'à partir du XXeme siècle, un certain type de sujet-auteur va progressivement et délibérément jouer à s'exiler aux marges de ce qui à son époque est considéré comme requis pour faire signature. Ce qui nous intéresse dans cette trajectoire c'est le désir paradoxal chez ces artistes de donner la parole à d'autres formes de subjectivité - le point de vue du fou, de l'animal, de la machine, d'une pure altérité, d'un ensemble de sujets, du seul médium - alors même qu'il faut bien qu'il y ait un auteur ni fou ni animal ni machine pour rendre lisible ce déplacement.