Perspectives d’autonomisation alimentaire-électrique de l’île de La Réunion : enseignements de la modélisation spatiale dynamique et de l’anticipation participative
Auteur / Autrice : | Valentin Russeil |
Direction : | Jean-Philippe Praëne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l’espace et urbanisme |
Date : | Soutenance le 29/06/2023 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique et d'Ingénierie mathématique pour l'énergie et l'environnement (Saint-Denis, Réunion) |
Jury : | Président / Présidente : Monica Siroux |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Tafani, Thierry Brunelle, Danny Lo Seen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Monica Siroux, Hery-Tiana Rakotondramiarana |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Située dans l’océan Indien, l’île de La Réunion est une région d’outre-mer française présentant une forte dépendance alimentaire et énergétique aux importations, ce qui est une source critique de vulnérabilité en cas de dysfonctionnement des chaînes d’approvisionnement mondialisées. En croisant anticipation participative et modélisation spatiale et dynamique, il est possible de quantifier quelles marges d’autonomisation alimentaire et électrique le territoire d’étude pourrait atteindre. Premièrement, en mettant l’accent sur les dynamiques d’usage des sols, cinq processus clés sont identifiés comme exerçant une influence locale sur l’autonomisation : diversification de la canne à sucre, urbanisation, conversion de friches agricoles, développement du photovoltaïque au sol et évolution des comportements des consommateurs. Deuxièmement, cinq scénarios sont co-construits avec des acteurs locaux, privilégiant tour à tour la production alimentaire, électrique, ou recherchant un compromis. Troisièmement, ces scénarios sont implémentés dans ProdRun, un modèle élaboré avec Ocelet Modelling Platform. En définitive, et sous réserve que certaines mesures ambitieuses de planification territoriale soient endossées par le complexe multi-acteurs, deux scénarios dessinent une autonomisation intégrée « alimentaire-électrique » entre 2019 et 2040 : de 32% à 41-55% pour la couverture des besoins alimentaires humains et de 31,6% à 41-70% pour les besoins électriques.