Thèse soutenue

Forêts aléatoires couvrantes, dirigées et radiales, en espace hyperbolique

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Auteur / Autrice : Lucas Flammant
Direction : David CoupierViet Chí Tran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 11/07/2022
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de matériaux céramiques et de mathématiques (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : David Dereudre
Examinateurs / Examinatrices : David Coupier, Viet Chí Tran, Nathanaël Enriquez, Tobias Müller, Isabelle Massa-Turpin
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathanaël Enriquez, Tobias Müller

Résumé

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Dans cette thèse, deux modèles d’arbres aléatoires géométriques couvrants en géométrie hyperbolique sont étudiés : la DSF (Directed Spanning Forest) et le RST (Radial Spanning Tree. Il s’agit de graphes alétoires construits à partir de processus ponctuels de Poisson dans l’espace hyperbolique Hd de dimension d≥2 et qui étendent la définition de la DSF et du RST proposée en Euclidien par Baccelli et Bordenave (2007). L’étude et les propriétés de ces objets sont, de manière générale, fondamentalement différentes entre les deux géométries. La DSF dans Rd est définie de la façon suivante. Tout point x du processus de Poisson est relié à son ancêtre, défini comme étant le point du processus de Poisson le plus proche de x parmi tous ceux qui se trouvent dans le demi-espace délimité par l’hyperplan passant par x et de normale une direction choisie. Pour définir la DSF dans Hd, on se donne un point à l’infini I (appartenant au bord ∂Hd). Chaque point x est relié au point du processus de Poisson le plus proche parmi tous ceux qui sont plus proches de I que x (au sens de l’horodistance). Le RST est un arbre radial qui peut quant à lui être défini à la fois dans Rd et Hd, par rapport à un point origine O. Il existe plusieurs définitions possible du RST dans Hd, mais l’une est naturellement associée à DSF hyperbolique et c’est celle que nous étudierons. Après une introduction au Chapitre 1, rappelant les motivations et présentant les principaux outils utilisés dans cette thèse, la DSF hyperbolique est étudiée au Chapitre 2. Nous décrivons précisément ses propriétés, qui diffèrent du cas Euclidien. En particulier, quelle que soit la dimension, la DSF hyperbolique est un arbre (toutes les trajectoires coalescent) qui contient une infinité de branches bi-infinies, dont nous étudions les directions asymptotiques. Les Chapitres 3 et 4 concernent le RST hyperbolique et l’étude de ses branches semi-infinies, en dimensions supérieures ou égales à d = 2. Presque sûrement, chaque branche semi-infinie admet une direction asymptotique et chaque angle est la direction asymptotique d’au moins une branche semi-infinie. La trajectoire semi-infinie du RST qui converge vers une direction déterministe donnée est unique presque sûrement. Cependant, l’ensemble des directions (aléatoires) qui sont les directions limites de plusieurs trajectoires semi-infinies du RST est dense dans ∂Hd et dénombrable en dimension d = 2. Nous montrons que le sous-ensemble de ∂Hd qui est constitué des directions asymptotiques atteintes par les trajectoires semi-infinies du RST passant par un point de Poisson z, est d’intérieur non vide. En dimension d = 2, cela signifie que presque sûrement, il n’existe pas de direction aléatoire qui soit limite de trois branches semi-infinies du RST. Ce résultat, souvent conjecturé pour les modèles d’arbres géométriques radiaux, n’avait été démontré à notre connaissance que dans un seul cas (pour un modèle de percolation de dernier passage).