Thèse en cours

L'adaptation de la procédure pénale à l'évolution de la sanction - Contribution à l'étude d'une mutation de l'action publique

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 08/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Lucas Plantinet
Direction : François Fourment
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit Privé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche juridique interdisciplinaire François Rabelais
Jury : Président / Présidente : Jean-Baptiste Perrier
Examinateurs / Examinatrices : François Fourment, Cédric Ribeyre, Jocelyne Leblois-happe, Évelyne Bonis
Rapporteurs / Rapporteuses : Cédric Ribeyre, Jocelyne Leblois-happe

Résumé

FR  |  
EN

De la commission d'une infraction pénale naît une action en justice : l'action publique. Elle est désignée par le Code de procédure pénale comme l'action « pour l'application des peines ». Classiquement, l'action publique s'éteint donc une fois que son objet est satisfait, c'est-à-dire lorsqu'une peine a été appliquée. Et classiquement, une peine est appliquée lorsque l'action dont elle est l'objet a été exercée, c'est-à-dire lorsqu'au terme d'un procès oral, public et contradictoire, l'auteur de l'infraction en a été reconnu coupable par un tribunal collégial, impartial et indépendant. Or, depuis la fin du XXe siècle et essentiellement en matières contraventionnelle et délictuelle, l'action publique est majoritairement éteinte par l'exécution de sanctions qui ne sont pas des peines et au moyen de procédures faisant l'économie des standards d'un « procès équitable ». Le développement de ces modes de réponse pénale alternatifs est souvent critiqué en ce qu'il serait motivé exclusivement par des considérations gestionnaires de la justice et ce, au mépris des droits des justiciables et des intérêts de la société. Sans ignorer ces considérations gestionnaires, l'étude propose de fournir une autre explication à cette mutation de l'action publique : elle serait le fruit d'une adaptation de la procédure pénale à l'évolution de la sanction. Si l'action publique peut être éteinte sans avoir été exercée ou en étant exercée autrement qu'au cours d'un procès traditionnel, c'est parce que son objet s'est transformé. Devenant de moins en moins sévère parce que de moins en moins punitive, la peine s'est trouvée directement concurrencée par des sanctions d'une autre nature qui lui ressemblent matériellement mais dont le régime procédural est proportionné à leur faible sévérité. Plus simples à mettre en œuvre, ces dernières ont naturellement dilué la peine dans la « réponse pénale » pouvant être apportée à la commission des infractions dites « de masse ». Moins sévère parce que moins punitive et plus sociale, la sanction est aussi devenue plus acceptable pour celui qui doit la subir, rendant sa responsabilité pénale plus légère à assumer et, par conséquent, rendant superflues les garanties procédurales permettant normalement de l'établir.