Servir et critiquer l'État : politiques du libertinage chez Naudé et La Mothe Le Vayer
Auteur / Autrice : | Ambre Perez-Parfait |
Direction : | Laurent Gerbier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 24/04/2024 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Humanités et Langues - H&L |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance |
Jury : | Président / Présidente : Sylvia Giocanti |
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Gillot, Nicole Gengoux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvia Giocanti, Pierre-François Moreau |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objet d'étude la pensée politique de Gabriel Naudé et de François de La Mothe Le Vayer. Tous deux considérés sous la catégorie polémique de libertinage, il s'agit d'analyser et de comprendre le paradoxe d'une philosophie qui, parfois en se mettant au service du pouvoir politique, le critique ou le subvertit. L'enquête prend en charge les données biographiques, puisque les deux auteurs ont été matériellement au service de la monarchie en tant que bibliothécaire de Mazarin pour l'un et précepteur du Duc d'Anjou pour l'autre, et les évènements d'ampleur au XVIIe siècle (guerre de Trente ans, Fronde) qui ont pu déterminer leurs prises de position dans certaines publications. Le travail de recherche tend à mettre en lumière la façon dont ces éléments s'articulent à l'hétérodoxie d'ouvrages moins circonstanciels. Ce faisant, l'étude s'attelle à mettre au jour le rapport que les auteurs libertins entretiennent avec le « public », entendu dans un sens à la fois politique et littéraire. Rejoignant alors la question du lectorat et des destinataires, elle s'attache à comprendre l'inscription des libertins dans l'histoire de la philosophie sous l'angle d'une politique patrimoniale de la lecture, c'est-à-dire à ressaisir le libertinage par le biais de son inscription dans une tradition herméneutique et philosophique.