Les macroalgues : une opportunité pour le contrôle des nématodes parasites des productions végétales et animales
Auteur / Autrice : | Morgane Miclon |
Direction : | Cédric Neveu, Philippe Castagnone |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 04/07/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant - SSBCV |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISP - Infectiologie et Santé publique |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Dimier-poisson |
Examinateurs / Examinatrices : Cédric Neveu, Philippe Castagnone, Jean-Paul Cadoret, Philippe Jacquiet, Olivier Lemaire, Leslie Boudesocque-delaye, Carine Paraud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Cadoret, Philippe Jacquiet |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Actuellement les méthodes de lutte employées contre les nématodes parasites sont remises en cause. Concernant les phytoparasites, la législation limite fortement l'utilisation de molécules chimiques qui sont toxiques pour l'environnement et représentent un danger pour la santé. Dans les élevages, les phénomènes de résistance des parasites aux anthelminthiques chimiques sont de plus en plus fréquents, et conduisent dans certains cas à une impasse thérapeutique. Dans ce contexte, les propriétés pharmacologiques des algues offrent des perspectives particulièrement attractives pour le développement de nouvelles méthodes de contrôle des populations parasitaires. Dans le cadre de ce projet de thèse, l'activité antiparasitaire d'un panel de macroalgues a été criblée sur des modèles de parasites d'animaux et de plantes. L'espèce modèle principalement utilisée pour ce projet est le parasite murin Heligmosomoïdes bakeri. Différents tests in vitro comme des tests de développement larvaire, d'éclosion des ufs ou encore des tests de mortalité sur les larves ou les adultes ont permis de mettre en évidence le fort potentiel d'extraits aqueux issus de trois espèces d'algues brunes (Pelvetia canaliculata, Bifurcaria bifurcata et Sargassum muticum). Des expérimentations ont également pu être réalisées sur d'autres espèces de nématodes parasites d'animaux (Haemonchus contortus) et de plantes (Meloidogyne incognita et Bursaphelenchus mucronatus). Les extraits issus de l'algue B. bifurcata ayant montré une plus grande diversité de modes d'action, des expérimentations supplémentaires ont été menées sur H. bakeri afin de caractériser la variabilité inter-lots de l'activité biologique. Il a donc été démontré que la zone géographique de récolte, ainsi que les procédés de conservation de l'algue peuvent impacter l'efficacité in vitro des extraits. Enfin, dans un but d'identifier les molécules actives et de caractériser leurs modes d'action, différentes fractions organiques ont été collectées à partir de différents lots de l'algue B. bifurcata et ont permis de découvrir les fractions les plus actives in vitro. Certaines molécules ont pu être identifiées à partir de ces fractions. Pour approfondir les connaissances sur les modes d'action impliqués, des expérimentations d'électrophysiologie ont été réalisées afin d'identifier les cibles potentielles de ces extraits d'algues. Ce projet permet de poser des bases solides pour le développement et l'optimisation de nouvelles formulations à base d'algues pour le contrôle des nématodes parasites des productions végétales et animales.