Approche multiéchelle en écologie physique des insectes
Auteur / Autrice : | Ludovic Jami |
Direction : | Jerôme Casas, Jean-François Dufrêche |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Elie Raphael |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Casas, Jean-François DUFRêCHE, Ted Turlings, Marie Jardat, Magali Proffit, Baaden Marc, Max Mcgillen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ted Turlings, Marie Jardat |
Mots clés
Résumé
Nous avons modélisé, à différentes échelles, l'interaction des phéromones sexuelles d'insectes avec les particules d'aérosols, et les conséquences sur la communication chimique entre espèces. On montre que l'adsorption significative de phéromones sur les aérosols intervient rapidement au cours du transport dès lors que l'énergie libre d'adsorption est assez forte. Le signal phéromonal peut alors être détecté à plus grande distance grâce aux aérosols. Des simulations de dynamique moléculaire (directes et biaisées) ont permis d'estimer cette énergie libre et la cinétique d'interaction de phéromones du vers à soie (Bombyx mori) et d'aérosols aqueux. Cette description moléculaire détaillée indique que l'adsorption individuelle de phéromones est dans ce cas non significative, mais qu'une adsorption collective peut l'amplifier. La modélisation de l'adsorption collective des phéromones est cependant limitée par la présence de dynamiques lentes à l'interface. Nous discutons en outre plus généralement le rôle de la physico-chimie et des phases aérosols dans la communication-chimique entre espèces et proposons des perspectives dans ce domaine. Par ailleurs, nous étudions le rôle de la taille du gyrin (gyrinidae) sur sa locomotion à la surface de l'eau. À l'aide des lois d'échelle décrivant la capacité de propulsion du gyrin et les résistances qu'il subit, nous montrons la présence d'une taille optimale pour la nage. Nous discutons la distribution de taille des différentes espèces de gyrins et leur évolution. Les travaux abordés dans cette thèse illustrent la pertinence d'une approche mésoscopique dans la compréhension de phénomènes physiques multi-échelles au cur de l'écologie physique, de la biologie des organismes aux interactions entre espèces.