Le droit du patient au respect de sa volonté
Auteur / Autrice : | Pascal Gauthier |
Direction : | Farida Arhab-girardin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Inscription en doctorat le 03/12/2019 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais (Tours) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le chapitre premier du titre premier relatif aux droits des personnes malades et usagers du système de santé du Code de la santé publique est ainsi intitulé : « Information des usagers du système de santé et expression de leur volonté ». Information et volonté sont intimement liées. Le respect de la volonté des personnes (malades et usagers) irrigue tout le droit de la santé et une volonté, pour créer des effets de droit, doit être libre, lucide et éclairée. Le droit d'être informé et le droit au respect de sa volonté apparaissent, à bien des égards, comme de véritables droits-créances qui procèdent du respect de la dignité de la personne humaine et de celui de son intégrité. Le principe peut se décliner diversement : droit de consentir aux actes médicaux (assentiment ou refus), droit d'opérer librement des choix concernant son corps, droit de disposer de soi (de sa personne), droit à l'autodétermination et à l'autonomie personnelle, ou bien encore droit de conserver la maîtrise de sa destinée. Autant d'acceptions qui, bien qu'appelant des lectures différentes, ont pour matrice la volonté individuelle. Le pouvoir de la volonté dans le champ de la santé connaît cependant des limites, des interactions, des points de friction et de conflits avec d'autres principes, valeurs ou normes (juridiques, déontologiques, éthiques...), qu'il convient d'approfondir et de confronter. En particulier, leur effectivité est peu abordée par la doctrine. Seule une approche transdisciplinaire du sujet, mettant en exergue sa complexité, qu'Egard Morin définit comme « un tissu (complexus : ce qui est tissé ensemble) de constituants hétérogènes inséparablement associés », est à même d'en appréhender tous ses aspects.