Applicabilité des résultats des essais randomisés en médecine générale
Auteur / Autrice : | Amandine Dugard |
Direction : | Clarisse Dibao-Dina, Bruno Giraudeau |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 20/10/2022 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : SPHERE (Nantes ; Tours) |
Jury : | Président / Présidente : François Maillot |
Examinateurs / Examinatrices : Clarisse Dibao-Dina, Bruno Giraudeau, Denis Pouchain, Olivier Saint-lary, Dominique Bonnet-zamponi, Florian Naudet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Saint-lary, Florian Naudet |
Mots clés
Résumé
De nombreuses recommandations de bonne pratique sont établies à partir d'essais réalisés en soins secondaires ou tertiaires et les médecins généralistes questionnent leur applicabilité aux patients de soins primaires. Le premier objectif de notre travail était de comparer par une approche méta-épidémiologique l'effet intervention estimé entre des essais contrôlés randomisés en soins primaires et des essais contrôlés randomisés en soins secondaires ou tertiaires. Il n'y avait pas de différence dans l'effet intervention estimé entre les deux types d'essais avec un ratio d'odds ratio de 0,98 (IC 95% = 0,88 à 1,08). Néanmoins de nombreuses méta-analyses sélectionnées portaient sur des domaines médicaux qui ne sont pas les plus rencontrés en soins primaires tels que la psychiatrie ou l'addictologie (38,2%) et la pneumologie (13,2%), en comparaison à l'endocrinologie ou aux pathologies cardiovasculaire. Le second objectif était de comparer les caractéristiques des patients atteints de diabète de type 2 suivis en médecine générale à celles des patients inclus dans les essais ayant servi à l'élaboration des recommandations de bonne pratique de la HAS. Ces 2 populations différaient sur de nombreux points importants. Les patients de médecine générale étaient plus âgés (moyenneécart-type 68,8 1,1 ans vs 59,9 ans [différence standardisée 0,8]) et avaient un IMC plus élevé (31,5 (6.93) kg/m2 vs 28,2kg/m2 [différence standardisée 0,48]) que les patients inclus dans les essais. Ils avaient aussi plus de traitements antidiabétiques (82,1% vs 37,5% [différence standardisée 0,89]) que les patients des essais mais avaient moins d'antécédents cardiovasculaires (infarctus du myocarde : 7,6% vs 23,1% [différence standardisée -1,14]). Nos résultats montrent que des essais incluant des patients plus représentatifs de ceux rencontrés en médecine générale sont nécessaires afin de s'assurer de la généralisabilité de leurs résultats et par conséquence de leur application en pratique quotidienne.