Auteur / Autrice : | Mickenson François |
Direction : | Robert Beck, Georges Eddy Lucien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 15/05/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre tourangeau d'histoire et d'étude des sources (Tours, Indre-et-Loire) |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Cottias |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Bocquet, Frédéric Charlin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Jalabert, Philippe R. Girard |
Mots clés
Résumé
Après l'indépendance d'Haïti (1804), les leaders de la Révolution (1791-1804) et certains privilégiés ayant fait des études en France, prennent la direction de la jeune nation, pour former l'élite politique et intellectuelle du pays. Obsédée par l'idée de présenter Haïti comme un pays civilisé, à l'instar du modèle que représente la France, cette élite haïtienne adopte le catholicisme comme religion d'État par opposition à la religion populaire qu'est le vodou. Or un grand nombre au sein des élites, tout en affichant un « catholicisme de surface », continue à pratiquer le vodou. Quant au clergé catholique, issu du concordat de 1860 et formé en grande partie en France avec la mission de « civiliser » le pays, il ne parvient pas à éradiquer le vodou malgré plusieurs campagnes organisées contre la religion populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ce qui n'empêche pas l'Église catholique de gagner en influence en Haïti. Son importance croissante explique l'inefficacité d'un discours anticlérical au sein des élites, inspiré par le combat contre l'Église catholique en France, ainsi que l'absence de toute législation laïque. Cette thèse met en lumière la pratique du vodou en Haïti au XIXe siècle à travers une démarche anthropologique et historique. Elle étudie les rapports des élites haïtiennes avec l'Église catholique, la communauté protestante ainsi que la franc-maçonnerie. Elle soulève également le paradoxe de l'implantation d'un clergé en Haïti (1860), alors que le pays est considéré par le Saint-Siège comme une terre de mission.