Vaccination contre la toxoplasmose des animaux de la faune sauvage des parcs zoologiques. Étude de la réponse immunitaire induite par un candidat vaccin sous-unitaire
Auteur / Autrice : | Pauline Cantin |
Direction : | Isabelle Dimier-Poisson, Nathalie Moiré |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 07/11/2022 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Infectiologie et santé publique (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Roingeard |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Dimier-poisson, Didier Betbeder, François Meurens, Martine Wallon, Isabelle Tardieux | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Meurens, Martine Wallon |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La toxoplasmose, infection parasitaire due à Toxoplasma gondii, est un fléau chez certains animaux de la faune sauvage en captivité, en particulier les saïmiris. La multiplication incontrôlée du parasite est à l'origine de lésions multiviscérales conduisant à la mort subite de ces animaux. Les mesures prophylactiques et thérapeutiques étant inefficaces, la mise au point d'un vaccin contre la toxoplasmose est une priorité sanitaire. L'équipe BioMAP (UMR ISP 1282), en collaboration avec la Biotech Vaxinano, a démontré l'efficacité d'un candidat vaccin nasal sous-unitaire nanoparticulaire encapsulant la totalité des antigènes de T. gondii en modèles murin et ovin via l'induction d'une forte réponse immunitaire cellulaire de type Th1. En collaboration avec certains parcs zoologiques français, ce candidat vaccin a été utilisé, selon un calendrier vaccinal défini et sous couvert de la cascade vétérinaire, pour vacciner une soixantaine de saïmiris depuis 2017. Après vaccination, nous avons observé que les saïmiris développent une réponse immunitaire cellulaire de type Th1 caractérisée par une sécrétion spécifique d'IFN-γ, médiateur clé de la réponse immunitaire contre T. gondii. De plus, aucune mortalité due à la toxoplasmose n'a été constatée suggérant l'efficacité protectrice de cette vaccination. En parallèle, et afin de mieux appréhender les mécanismes moléculaires de la sensibilité des saïmiris, nous avons émis l'hypothèse d'un défaut de reconnaissance des PAMPs de T. gondii par les récepteurs de l'immunité innée de l'hôte. Nos travaux ont montré que la reconnaissance du parasite par les récepteurs de type Toll (TLRs 1/2; 4 ; 8 et 9) ainsi que les récepteurs de type NOD (NLRP3), participaient à la mise en place de la réponse innée chez le saïmiri. Ces travaux préliminaires n'ont pas mis en lumière l'existence d'un défaut de reconnaissance du parasite mais étendent les connaissances sur la réponse immunitaire innée des saïmiris.