Etude des méthodes d'imagerie quantitative pour l'évaluation non invasive de la cirrhose, de l'hypertension portale et de la caractérisation tumorale
Auteur / Autrice : | Riccardo Sartoris |
Direction : | Valérie Vilgrain, Maxime Ronot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Imageries |
Date : | Soutenance le 22/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur l'inflammation (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Lucidarme |
Examinateurs / Examinatrices : Sara Boccalini | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Lucidarme, Valérie Laurent |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse explore deux thèmes : 1) la quantification non invasive de l'hypertension portale chez le patient avec cirrhose, en utilisant une nouvelle méthode : la quantification de la nodularité de la surface hépatique (Liver Surface Nodularity ' LSN), soit par scanner que par IRM ; 2) l'évaluation de deux nouvelles outils de segmentation et caractérisation des nodules hépatiques au scanner, basés sur les reconstructions d'apprentissage profonde. Nous avons démontré l'efficacité de la LSN en tant que marqueur non invasif pour l'identification des patients ayant une hypertension portale cliniquement significative, dans différents scénarios cliniques, avec des populations de patients opérés pour un CHC ou avec une transplantation hépatique, permettant une évaluation par rapport au standard de référence représenté par la mesure du gradient de pression (HVPG). En plus, nous avons démontré une performance diagnostique comparable entre la LSN et la mesure de l'élasticité du foie (LSM-TE) et le score combiné LSPS (LSM * rapport taille de la rate / nombre plaquettes), résultant en un AUROC de : 0.87±0.31 ; 0.87±0.04 et 0.85 ± 0.04, respectivement, sans différence significative de la performance diagnostique (DeLong, p=0.28 ; 0.37 ; et 0.65, respectivement). En raison de la rareté des études sur la LSN dans la littérature, nous avons mené une étude visant à définir les critères de qualité pour la mesure de la LSN, en démontrant rigoureusement la meilleure combinaison du nombre de mesures par patient, en maximisant la précision et en minimisant la variabilité. Enfin, nous avons montré que LSN est également réalisable sur des images IRM, avec une précision diagnostique similaire au scanner et une variabilité inter- et intra-opérateur comparable. Ce résultat a permis d'analyser les performances de la LSN sur des images IRM pour l'identification de la fibrose hépatique avancée chez les patients atteints de NASH, notamment après intégration avec le score FIB-4, avec une classification correcte de 73% des patients de la cour d'étude. Enfin, la polyvalence de la LSN a été démontrée dans une étude menée en collaboration avec le département d'hépatologie, dans laquelle la séméiologie scannographique classique a été comparée au biomarqueur quantitatif LSN, pour différencier les patients atteints de cirrhose de ceux présentant une maladie vasculaire porto-sinusoïdale, avec signes d'hypertension portale comparables. La combinaison des signes classiques et de la LSN a permis d'obtenir une précision diagnostique de 84% pour la différentiation des deux pathologies. Pour le deuxième thème de la thèse, nous avons participé à une étude visant à comparer les performances d'un algorithme basé sur l'apprentissage automatique dans l'évaluation des caractéristiques majeures LI-RADS v2018 et la catégorisation des observations hépatiques au scanner par rapport à une évaluation visuelle réalisée par un panel de radiologues. Nos resultats ont démontré que l'algorithme proposé peut évaluer la hypervascularisation à la phase artérielle non-périphérique, le lavage non périphérique et la capsule se rehaussant, selon les critères LI-RADS, et catégoriser les observations du foie au scanner, ce qui pourrait aider les radiologues à normaliser leur compte rendu conformément aux dernières recommandations. Enfin, nous avons participé au développement et à la validation des performances diagnostiques d'un algorithme d'apprentissage profond pour la détection automatique des lésions hépatiques secondaires chez les patients atteints de cancer colorectal, démontrant que l'algorithme possède une précision diagnostique comparable à la lecture humaine, indépendamment de la taille des lésions, de leur localisation et de la présence d'une chimiothérapie avant l'examen scannographique analysé.