Thèse en cours

Le projet urbain au prisme de la justice spatiale et du paradigme de la ville juste : des des gagnants et des perdants. Cas des projets d'aménagement de la Vallée de Bouregreg (Rabat-Maroc) et de Saint-Sauveur (Lille-France)

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 20/06/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Youness Achmani
Direction : José Serrano
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Aménagement
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 20/06/2023
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....)
Equipe de recherche : DATE - Dynamique et Action Territoriales et Environnementales
Jury : Président / Présidente : Walter De vries
Examinateurs / Examinatrices : José Serrano, Mathieu Bonnefond, Sophie Dider, Stéphane Nahrath
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Dider, Stéphane Nahrath

Résumé

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Dans cette thèse, nous nous inscrivons dans la continuité des travaux critiques qui ont remis en question l'inscription des projets urbains dans des formes de production urbaine globalisées, en les considérant comme des instruments socialement sélectifs et spatialement ségrégatifs. Ces travaux ont mobilisé le projet urbain pour critiquer les politiques urbaines néolibérales qui privilégient le développement économique au détriment de la dimension sociale. Dans notre recherche, nous mobilisons le projet urbain pour étudier la problématique de l'exclusion dans l'espace et dans la prise de décision, en nous demandant comment identifier les bénéficiaires appropriés du projet urbain. En considérant le projet urbain comme une notion hybride, associant à la fois un processus et des résultats, ainsi qu'une notion progressiste centrée sur les acteurs et les règles, consiste à déterminer dans quelle mesure la configuration des règles et des acteurs permet de produire un projet urbain sans perdants ? Pour répondre à cette question, notre recherche s'appuie sur le cadre théorique de la justice, en particulier les théories de la ville juste et de la justice spatiale. Nous développons des indicateurs appropriés pour identifier les bénéficiaires adéquats du projet dans une configuration d'acteurs et de règles propres au projet urbain. Nous émettons l'hypothèse que la configuration des règles et des acteurs a une influence sur une dimension de la justice spatiale, et qu'une injustice spatiale produit de l'exclusion et des oubliés dans le déroulement du projet urbain. Afin de vérifier cette hypothèse, notre approche de recherche consiste à élaborer un cadre d'analyse qui prend en compte à la fois les deux dimensions du projet urbain (le processus de prise de décision et les résultats concrets) et les trois dimensions de la justice spatiale (procédurale, distributive et de reconnaissance). Pour ce faire, nous avons recours au cadre d'analyse « Institutional Analysis and Development (IAD) » que nous exploitons pour proposer une grille d'analyse tri-dimensionnelle (règles, processus et résultats) où des indicateurs sont mis en place pour examiner chaque niveau. Nous confrontons cette grille d'analyse à l'observation empirique de deux projets d'aménagement urbain : le projet de Saint-Sauveur à Lille (France) et le projet d'aménagement de la Vallée de Bouregreg à Rabat (Maroc). En étudiant ces deux projets, nous démontrons que le projet urbain, qui se veut inclusif en termes d'acteurs et de règles, produit de l'exclusion en oubliant certains acteurs et en établissant des règles exclusives.