Thèse en cours

L'administration de la justice administrative

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Auteur / Autrice : Marie Féméli
Direction : Mathieu DoatMichael Lavaine
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 10/09/2018
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de droit économique et du développement (Perpignan)

Mots clés

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Résumé

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La juridiction administrative, née du particularisme français de la séparation des autorités administratives et judiciaires, est ici appréhendée au prisme de son fonctionnement administratif. Un aspect de l'institution peu étudié, mais qui n'a pourtant cessé de se perfectionner au fil du temps concomitamment au développement de la juridiction notamment eu égard à la massification du contentieux. Les présidents de juridiction se sont vus, de la sorte, de plus en plus sollicités dans leurs missions de gestionnaires au point d'endosser dans une certaine mesure un rôle assimilable à celui de véritables dirigeants d'entreprises. Une charge qui va parfois aller jusqu'à s'effectuer au détriment de leur mission juridictionnelle. Ceci dans un contexte de mise au défi de l'institution face aux enjeux de la société contemporaine à l'origine d'évolutions telles que la dématérialisation des procédures. Une situation qui est là encore étroitement liée à la massification du contentieux. La décentralisation de la compétence d'administrateur ne semble cependant pas être opportune au regard du principe de l'unité de juridiction, lorsque la possibilité d'une déconcentration ne paraît quant à elle pas être à exclure. Or, la forte sollicitation des présidents de juridiction en matière administrative loin de porter atteinte à ces derniers semble, a contrario, contribuer à une augmentation considérable de leur autonomie. Les chefs de juridiction ne sont néanmoins pas seuls aux commandes. L'ordre administratif est divisé en deux corps (le corps des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel, et le corps du Conseil d'État) dont la gestion relève du Vice-président Conseil d'État. La juridiction judiciaire dépend à la grande différence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Une attribution gage d'autonomie pour l'ordre administratif, mais qui vient s'ajouter aux nombreuses fonctions du Conseil d'État (consultatives en tant que conseiller du Gouvernement, et contentieuses en tant que juge administratif suprême). Le Palais Royal recèle, ainsi, également en son sein une administration qui n'en porte le nom et qui pourtant se met chaque jour en mouvement afin d'assurer le fonctionnement de l'ordre administratif. Une situation non sans conséquence qui amène à se pencher sur les répercussions qui en découlent en matière de bonne gouvernance, et plus largement de qualité de la justice administrative.