Les ingénieurs de machinisme agricole et de génie rural dans la recherche agronomique tropicale française au C.R.A. DE Bambey (Sénégal) (1922-1982).
Auteur / Autrice : | Alassane Fall |
Direction : | Virginie Fonteneau, Delphine Berdah |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire des sciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2019 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Etudes sur les Sciences et les Techniques |
Référent : Faculté de droit, économie, gestion |
Mots clés
Résumé
L'économie de la colonie du Sénégal a été très tôt orientée par les autorités coloniales vers la monoculture de l'arachide. L'arachide, Arachis hypogaea, est une plante oléagineuse originaire d'Amérique du Sud, introduite en Afrique de l'Ouest au XVIe siècle. L'extension de sa culture au Sénégal s'explique par la volonté de développer sa production à des fins de transformation industrielle. Les premiers essais officiels d'amélioration de la culture de l'arachide furent entrepris en 1897 par trois personnes : M. Enfantin, professeur d'agriculture en mission, M. Perruchot, ingénieur agronome et son collaborateur M. Brennemann. Tous trois préconisèrent la substitution progressive des charrues à la houe primitive [hilaire]. En 1911-1912, à la suite d'une mission d'études scientifiques complètes et des conditions biologiques de son développement au Sénégal, W. Ponty, gouverneur général de l'A. O. F., ordonna la création d'une station de recherche qui serait consacrée spécialement à l'arachide, qui ne vit le jour qu'en 1921 dans le cadre du Centre de recherches agronomiques de Bambey. Celui-ci avait pour mission d'améliorer les semences, les instruments et méthodes de culture. Les résultats obtenus ont permis de jeter les bases de cahiers des charges du matériel à mettre au point en vue des politiques adéquates pour un meilleur développement de la culture d'arachide. A son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal hérite et conserve toutes les structures de recherche mises en place durant la période coloniale. Mais la France continuait d'en assurer la gestion, conformément aux accords de coopération scientifique et technique, par l'intermédiaire de nouvelles structures de recherche tropicale. C'est ainsi que sont créés, en 1960, l'IRAT [Institut de recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières] et le CEEMAT [Le Centre d'Etudes et d'Expérimentation du Machinisme Agricole Tropical]. Ce projet de thèse a pour objectif d'étudier les recherches sur la conception d'un matériel adapté aux milieux tropicaux par les différentes générations d'ingénieurs machinistes et de génie rural au C.R.A de Bambey de 1922 à 1982, année de la faillite de la première usine de fabrication de matériels agricoles et marquant un changement majeur des structures de recherche suite à l'échec de la politique agricole, avec un désengagement de l'État sénégalais du secteur agricole en 1980.