Non-déterminisme, automates explorables et preuves cycliques
Auteur / Autrice : | Émile Hazard |
Direction : | Damien Pous |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 30/09/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Informatique et Mathématiques de Lyon |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de l'informatique du parallélisme (Lyon ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Carton |
Examinateurs / Examinatrices : Damien Pous, Olivier Carton, Luigi Santocanale, Nathalie Bertrand, Denis Kuperberg | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Luigi Santocanale, Nathalie Bertrand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est divisée en deux parties, qui ont en commun le problème du non-déterminisme chez différents modèles d'automates, et la résolution de celui-ci. La première partie s'intéresse à une forme de limitation du non-déterminisme, que l'on nomme l'explorabilité. Un automate est explorable s'il est possible de résoudre le non-déterminisme en créant un nombre finis d'exécutions en parallèle. Il s'agit d'une généralisation de la notion d'automate Good-For-Games, i.e. Bon-Pour-les-Jeux (GFG), qui correspond au cas où une seule exécution suffit. Nous commençons par fournir un lien supplémentaire entre ces deux notions : le fait que l'on peut décider en temps polynomial si un automate est GFG, à condition de savoir qu'il est explorable. Nous montrons ensuite que la reconnaissance des automates GFG est un problème PSPACE-complet dans le cas des automates de mots finis ou de Büchi. Nous nous intéressons aussi au problème de l'omega-explorabilité, qui correspond au cas où l'on s'autorise un nombre dénombrable d'exécutions. Celui-ci est non trivial dans le cas des mots infinis, et nous montrons que décider l'omega-explorabilité d'un automate de co-Büchi est EXPTIME-complet. Dans la seconde partie, nous présentons un système de preuves cycliques permettant de fournir des certificats d'inclusions entre langages de mots infinis. Ces langages sont représentés par des expressions omega-régulières dans un premier temps, puis par une généralisation de ces expressions, qui permet notamment des imbrications de l'opérateur omega. Nous montrons la correction et la complétude de ce système, et fournissons deux résultats algorithmiques : la décidabilité de la validité d'une preuve cyclique, ainsi qu'un algorithme PSPACE pour décider l'inclusion de deux langages par la recherche de preuve.