Thèse en cours

Recherche de biomarqueurs tissulaires et circulants dans le cancer du poumon par l’analyse des acides nucléiques libres circulants et des réseaux transcriptomiques du microenvironnement tumoral

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 14/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Benoit Roch
Direction : Alain ThierryJean-Louis Pujol
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 14/12/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRCM - Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier
Equipe de recherche : Biomarqueurs pour une Médecine de Précision en Oncologie
Jury : Président / Présidente : Virginie Westeel
Examinateurs / Examinatrices : Alain Thierry, Benjamin Besse, Jean-Louis Pujol, Julien Mazieres, Caroline Mollevi
Rapporteur / Rapporteuse : Benjamin Besse, Julien Mazieres

Résumé

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Ce travail de thèse traite de différents projets qui s’articulent autour de mes thématiques de recherche de biomarqueurs plasmatiques et tissulaires chez les patients atteints de cancer du poumon. Sur le plan des biomarqueurs plasmatiques, nous nous sommes d’abord intéressés à une approche préanalytique de l’ADN circulant, en particulier d’origine mitochondriale, qui constitue un domaine de recherche et d’expertise fort au sein de l’équipe « Biomarqueurs pour une médecine personnalisée » dirigée par le Dr Alain THIERRY à l’IRCM. Nous avons ainsi réalisé pour la première fois une étude comparative des structures associées à l’ADN circulant d’origine nucléaire (cir-nDNA) et mitochondrial (cir-mtDNA) chez des individus sains, permettant de mieux en comprendre la physiologie, prérequis nécessaire pour adapter les méthodes utilisées en fonction du type de structure à analyser. S’agissant du cir-mtDNA, nous avons ensuite démontré le rôle central de l’activation plaquettaire préanalytique comme facteur de contamination par libération de mitochondries libres, remettant ainsi en cause de nombreuses données publiées sur le sujet jusqu’alors. J’ai ensuite mis en application ces éléments en contexte pathologique afin de mettre en évidence des biomarqueurs plasmatiques chez les patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade localisé, résécables. J’ai ainsi tâché de caractériser la maladie résiduelle post-opératoire et de suivre de manière longitudinale la rechute moléculaire dans le cadre d’une étude locale, baptisée LUNGDOC, et dont les premiers résultats seront rapportés dans ce manuscrit. La majorité des patients atteints de CBNPC étant à l’heure actuelle diagnostiquée d’emblée à un stade métastatique, il apparaissait également nécessaire de développer des biomarqueurs qui puissent leur être dédiés. La problématique de la gestion des métastases cérébrales étant mal codifiée dans cette situation, j’ai donc débuté une collaboration avec l’équipe de neurochirurgie du CHU de Montpellier pour mettre au point des biomarqueurs pronostiques de l’exérèse chirurgicale de métastases cérébrales chez des patients atteints de CBNPC de stade IV. S’agissant des patients atteints de CBNPC de stade IV avec addiction oncogénique, j’ai de plus contribué à mettre sur pied un projet de recherche de biomarqueurs tissulaires à type de réseaux transcriptomiques permettant de prédire la résistance à l’osimertinib chez des patients atteints de CBNPC EGFR-mutés de stade avancé non opérable. Cette étude, basée sur l’utilisation d’une technique innovante de caractérisation spatiotranscriptomique, réalisé dans le cadre d’une mobilité à l’étranger au sein de l’équipe Pr Luis PAZ-ARES à Madrid, a permis d’élaborer une signature prédictive qui est actuellement en phase de validation afin d’établir un algorithme décisionnel. Enfin, le cancer du poumon comprend également les tumeurs neuroendocrines du poumon dont les carcinomes neuroendocrines (CNE) constituent les néoplasies de haut grade. Malgré quelques innovations thérapeutiques récentes, ces CNE demeurent les parents pauvres des tumeurs pulmonaires pour lesquelles il convient d’avancer de manière significative. Le Professeur Jean-Louis PUJOL ayant ouvert la voie d’une véritable école montpelliéraine d’expertise sur le sujet, j’ai donc débuté un projet de recherche de biomarqueurs tissulaires pronostiques et de nouvelles options thérapeutiques dans ces indications par l’intermédiaire de l’utilisation du statut de méthylation du promoteur de MGMT (06 méthylguanine DNA méthyltransférase) dont les résultats préliminaires sont rapportés dans ce manuscrit. J’espère modestement pouvoir faire avancer la situation des patients atteints de cancer du poumon de tout stade et type par ces différents projets en mettant au point des biomarqueurs qui permettront de leur proposer une amélioration pronostique et une prise en charge toujours plus personnalisée.