L'impact des infections par le virus de l'herpès simplex et du papillomavirus, et les types de produits menstruels sur la santé des femmes

The impact of Herpes Simplex and Human Papilloma virus infections, and the types of menstrual products on women’s health

• Auteur / Autrice : Ilkay Uysal
• Direction : Vincent Foulongne, Samuel Alizon
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Biologie Santé
• Date : Inscription en doctorat le ; Soutenance le 22/05/2023
• Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle
• Jury : Président / Présidente : Christine Chevillon
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Vincent Foulongne, Samuel Alizon, Nicolas Tessandier, Jeanne Tamarelle, Sonia Burrel, Philippe Mayaud, Sylvie Pillet
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Mayaud, Sylvie Pillet

Mots clés

Mots clés libres

Biostatistiques

Microbiote

Virologie

Virus de l'herpès

Papillomavirus humain

Écologie

Biostatistics

Microbiota

Virology

Herpes virus

Human papillomavirus

Ecology

Résumé

La réponse des femmes aux perturbations telles que les infections virales et l'utilisation de produits menstruels est façonnée par l'interaction entre l'hôte, le microbiome et le système immunitaire. La cooccurrence commune du HSV-2 (Herpes Simplex Virus) et du HPV (Human paipllomavirus), des infections sexuellement transmissibles courantes, pourrait être due à un comportement sexuel ou à des interactions intra-hôte. Le HPV est le virus le plus oncogène connu chez l’Homme, et il existe une controverse concernant le rôle potentiel du HSV en tant que cofacteur du cancer du col de l'utérus. Le rôle du microbiote vaginal et de l'immunobiologie féminine dans l'acquisition et la persistance de ces virus est encore mal connu. Cette thèse porte sur les co-infections productives à du HSV et à HPV, ainsi que sur les associations entre le statut sérologique du HSV et l'immunobiologie des femmes en âge de procréer. Deux projets principaux ont été menés sur les infections à HSV et HPV en étudiant les participants à une étude longitudinale, la cohorte PAPCLEAR. Les résultats suggèrent une interaction potentielle entre le HSV-2 et le HPV et des associations potentielles entre le statut sérologique du HSV et divers facteurs, notamment l'indice de masse corporelle, le tabagisme, les niveaux de stress et l'exposition à d'autres infections sexuellement transmissibles. L'impact potentiel des produits menstruels, tels que les coupes menstruelles, sur l'environnement vaginal, est un autre facteur qui pourrait façonner la santé des femmes. Bien que les coupes menstruelles soient populaires en raison de leur praticité, de leur économie et de leur nature écologique, il existe un manque d'études sur leur sécurité. Le dernier projet de cette thèse a étudié les risques potentiels pour la santé et les associations des coupes menstruelles par rapport à l'utilisation de tampons. Un lien potentiel entre l'utilisation de la coupe menstruelle et le signalement d'un diagnostic récent d'infection génitale fongique a été trouvé. De plus, un profil distinct a été observé lors de la comparaison de données mixtes entre des utilisatrices de coupes menstruelles et de tampons à l'aide de données mixtes. Nos résultats appellent des recherches supplémentaires pour déterminer les interactions biologiques potentielles entre le HSV et le HPV et l'impact du HSV sur l'environnement immunologique et microbiologique vaginal, et en outre, l'impact de la coupe menstruelle sur l'immunobiologie des femmes. Les études avec de plus grandes cohortes de nature longitudinale devraient inclure des participants avec des réactivations fréquentes du HSV et des infections au HPV. Il serait utile d'évaluer un plus large éventail de cytokines ciblant les infections à HSV et l'hygiène menstruelle, et d'examiner conjointement les microbiotes génitaux des couples, ainsi que les infections sexuellement transmissibles ou les résultats de santé associés. Mener une validation plus expérimentale du rôle potentiel de cofacteur du HSV apporterait une contribution majeure au domaine. De plus, les fluctuations du cycle menstruel des femmes devront être prises en compte pour mieux comprendre ces infections et l'impact de l'utilisation des produits menstruels.

The interplay between the host, microbiome, and immune system shapes women's response to perturbations, including viruses and menstrual products. The common co-occurrence of HSV-2 and HPV, two of the most prevalent sexually transmitted infections, might be due to sexual behavior or within-host interactions. HPV is the most oncogenic virus known to humans, and there is controversy regarding HSV’s potential role as a cofactor in cervical cancer. The role of the vaginal microbiota and women’s immunobiology in the acquisition and persistence of these viruses is still unclear. This thesis focuses on the concomitant productivity of HSV and HPV, as well as the associations of HSV serostatus on reproductive-age women’s immunobiology. Two main projects were conducted on HSV and HPV infections studying participants in a longitudinal study, the PAPCLEAR cohort. The findings suggest a potential interaction between HSV-2 and HPV and potential associations between HSV serostatus and various factors, including body mass index, cigarette smoking, stress levels, and exposure to other sexually transmitted infections. The potential impact of menstrual products, such as menstrual cups, on the vaginal environment, is another factor that could shape women’s health. While menstrual cups are popular due to their practicality, economy, and ecologically friendly nature, there is a lack of studies investigating their safety. The last project in this thesis investigated the potential health adverse risks and associations of menstrual cups compared to tampon usage. A potential link between menstrual cup usage and reporting a recent diagnosis of fungal genital infection was found. Furthermore, a distinct profile was observed when comparing menstrual cups and tampons users using mixed data. Our results call for further research is needed to determine the potential biological interactions between HSV and HPV and the impact of HSV on the vaginal immunological and microbiological environment, and furthermore, the impact of the menstrual cup's on women's immunobiology. Studies with larger cohorts of longitudinal nature should include participants with frequent HSV reactivations and HPV infections. Evaluating a wider range of cytokines targeting HSV infections and menstrual hygiene, and jointly examining the genital microbiomes of couples, along with sexually transmitted infections or associated health outcomes would be valuable. Conducting more experimental validation of HSV’s potential cofactor role would make a major contribution to the field. Additionally, women’s menstrual cycle fluctuations should be taken into account to better understand these infections and the impact of menstrual product usage.