Les composantes du microbiote pulmonaire et leurs fonctions : le point de départ vers de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Auteur / Autrice : | Pauline Hardouin |
Direction : | Jean Armengaud |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LI2D - Laboratoire innovations technologiques pour la détection et le diagnostic - CEA Marcoule |
Jury : | Président / Présidente : Gérald Culioli |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Armengaud, Lucia Grenga, Catherine Dunyach-remy, Catherine Duport, Luc Camoin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Duport, Luc Camoin |
Mots clés
Résumé
La mucoviscidose (CF) est une maladie génétique multisystémique, caractérisée par une inflammation chronique des voies respiratoires qui constitue la principale source de morbidité et de mortalité chez les personnes atteintes. Cette inflammation est souvent associée à une infection pulmonaire polymicrobienne, où le microbiote, en tant qu'ensemble collectif de microorganismes, peut jouer un rôle clé dans les processus physiopathologiques. L'objectif central de cette thèse est d'explorer la dynamique du microbiote pulmonaire chez les patients atteints de mucoviscidose. Pour ce faire, deux missions principales ont été définies : (i) la mise en place d'une approche innovante basée sur l'analyse métaprotéomique des échantillons de sputum, et (ii) le développement d'un pipeline pour l'analyse des données métaprotéomiques longitudinales, afin de l'appliquer à l'échelle de cohortes de patients. Les travaux réalisés ont démontré que lapproche non invasive développée, basée sur l'analyse des protéines par spectrométrie de masse en tandem à haute résolution, offre une vision détaillée de la composition du microbiote (composé de bactéries, de champignons, d'archées et potentiellement de virus) et permet d'explorer les fonctions moléculaires associées à ces microorganismes ainsi qu'à l'hôte. Lors de l'application de cette méthode de métaprotéomique à l'analyse longitudinale de patients chroniquement infectés par Mycobacterium, nous avons démontré la complémentarité de ces données par rapport aux données cliniques et microbiologiques classiques. Grâce aux développements réalisés au cours de cette thèse, des études longitudinales supplémentaires sont actuellement en cours pour examiner la coévolution du microbiote et de l'inflammation au niveau pulmonaire chez les patients atteints de mucoviscidose qui ont débuté une thérapie modulatrice de la fonction CFTR. Ces recherches devraient contribuer à décrypter le rôle du microbiote dans l'évolution de la maladie et à identifier d'éventuels biomarqueurs pour de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur la modulation du microbiote.