Thèse en cours

Écologie spatiale et régime alimentaires du Raton laveur (Procyon lotor) en France métropolitaine
FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Manon Gautrelet
Direction : Alain Devos
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences animales
Date : Inscription en doctorat le 21/10/2019
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'Etude sur les Géomatériaux et ENvironnements Anthropisés (GEGENA) - UR 3795 (Reims, Marne)

Résumé

FR  |  
EN

Le Raton laveur, classé Espèce Exotique Envahissante, est en expansion sur le territoire français et constitue une menace pour la biodiversité locale. L'objectif de cette thèse était d'acquérir les connaissances pionnières sur son écologie spatiale et son régime alimentaire en France pour évaluer les possibles répercussions de sa présence sur les espèces indigènes. Ces travaux, conduits sur les populations de ratons laveurs du Nord-Est (Marne et Ardennes) et de Gironde, ont mis en lumière la flexibilité écologique de l'espèce. Le suivi GPS de 14 individus a montré que les ratons laveurs de la Marne avaient des domaines vitaux deux à trois fois plus grands que ceux de Gironde. Les deux populations montraient une affinité pour les milieux boisés, toutefois les individus marnais fréquentaient régulièrement les milieux anthropisés tandis que ceux de Gironde préféraient les milieux aquatiques. L'analyse par metabarcoding de 200 échantillons de fèces a révélé que le Raton laveur consommait une grande variété d'aliments. Les végétaux apparaissaient le plus souvent suivis des invertébrés puis des vertébrés. L'alimentation de la population girondine était dominée par les écrevisses, celle du Nord-Est consommait davantage de lombrics et d'insectes. Nos résultats montrent que le Raton laveur peut avoir un impact sur les espèces autochtones en exerçant une compétition spatiale ou une pression de prédation. Ces travaux constituent une première approche scientifique pour guider les stratégies de gestion de cette espèce en France en vue de minimiser les impacts négatifs de l'espèce sur son nouvel environnement.