Les chiffonniers de l’image. Usages et présences de la photographie documentaire dans les écritures théâtrales contemporaines.
Auteur / Autrice : | Noémie Regnaut |
Direction : | Arnaud Rykner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 23/01/2025 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Piret |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Rykner, Pierre Piret, Philippe Ortel, Cyrielle Dodet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Piret, Philippe Ortel |
Résumé
Cette recherche en études théâtrales se propose de faire un état des lieux des usages et présences de la photographie documentaire dans les écritures théâtrales contemporaines. A travers un corpus de six pièces, écrites entre 2010 et 2022, elle analyse les différentes traductions possibles de cet intêret inédit pour la photographie documentaire dans le champ des écritures théâtrales françaises, intérêt qui s’inscrit plus largement dans une « passion pour le réel » (S. Zizek) déjà identifiée dans le champ artistique et littéraire. Qu’il s’agisse de discours portés sur l’activité photographique, placés dans la bouche de certains personnages, de l’utilisation de la photographie comme matériau pour l’écriture, ou de l’expression d’un imaginaire photographique dans les pièces, la photographie documentaire irrigue les gestes d’écriture de nos auteurs et se dissémine, de manière matérielle ou immatérielle, dans les textes. Ce travail s’inscrit dans une perspective intermédiale et tente, en mobilisant des concepts appartenant également aux études visuelles, de cartographier ce soudain intérêt pour la photographie au théâtre : que vient-il dire, par la voix des auteurs, de notre monde submergé d’images ? Comment l’écriture dramatique permet-elle de mettre en scène les pratiques photographiques, à l’heure des nouvelles technologies de communication et de l’avènement des réseaux sociaux ? La scène peut-elle être le lieu d’un certain renouvellement de nos représentations et nous (ré)apprendre à « voir le voir », pour citer le critique d’art John Berger ?Cette étude explore ainsi les pratiques visuelles contemporaines et la manière dont celles-ci, réinterrogées par les auteurs, peuvent à la fois (se) jouer (de) la trace, être pamphlet et poème, et éventuellement donner, par les déploiements de l’image sur la scène théâtrale, voix et corps aux subalternes.