Thèse en cours

Quelle variabilité climatique à venir ? Enseignement des archives sédimentaires de l'Eocène moyen du Bassin de Paris

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Auteur / Autrice : Loïc Marlot
Direction : Vincent Lagneau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géosciences et géoingénierie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Géosciences
établissement opérateur d'inscription : Université de Recherche Paris Sciences et Lettres (2015-2019)

Résumé

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Le climat actuel évolue vers une plus grande variabilité dans un contexte de réchauffement global. Les séries sédimentaires constituent des archives uniques pour comprendre les interactions entre les différents processus qui contrôlent les dynamiques hydriques et sédimentaires (ruissellement, cours d'eau) ainsi que des régimes thermiques et leur influence sur la biosphère. La restitution des paramètres saisonniers (température, précipitation) constitue un moyen d'accéder à la dynamique des cours d'eau et offre une possibilité de projection dans les conditions du climat actuel et futur. Parmi les périodes de forte transition climatique, l'Eocène constitue une archive privilégiée durant laquelle les sédiments ont enregistré le passage entre l'intervalle le plus chaud du Cénozoïque (53-50 Ma) vers le refroidissement brutal de la limite Eocène – Oligocène (34 Ma) qui marque le basculement vers une période glaciaire pérenne. Les données climatiques indiquent que ce refroidissement a été interrompu il y a 40 Ma par un réchauffement global de 4 à 6°C des eaux de fond des océans en 500 000 ans et correspondant à l'optimum climatique de l'Eocène moyen (MECO). Cet événement est lié à une forte augmentation de la pCO2, ce qui en fait un analogue du réchauffement climatique actuel. Cependant, les données actuellement disponibles ne présentent qu'une vision moyennée et globale de cet événement et son impact sur la dynamique fluviatile et sédimentaire n'a jamais été étudié. Les objectifs de la thèse sont de documenter autour du MECO, par des données sédimentologiques et biologiques du Bassin de Paris : (1) l'évolution des températures moyennes annuelles et du gradient saisonnier de température en domaine littoral, (2) la réponse sédimentaire associée à un tel réchauffement. La reconstitution des paléotempératures sera effectuée à partir de l'analyse géochimique (δ18O, δ13C; Mines ParisTech) et ∆47 (LSCE) de coquilles de mollusques. Des échantillonnages seront réalisés notamment sur les coupes historiques du Bartonien du Bassin de Paris. Dans un second temps, une analyse sédimentologique fine sera menée sur ces mêmes coupes afin d'appréhender la réponse sédimentaire lors d'un tel événement climatique. Les résultats de ces travaux auront des implications majeures dans le domaine de la paléoclimatologie et dans la compréhension du réchauffement climatique actuel. Ils pourront être utilisés pour incrémenter les modèles climatiques. Ces données pourront également être utilisées dans le développement de modèles sédimentologiques tels que Flumy afin de mieux appréhender la réponse sédimentaire lors d'événements extrêmes. Ce projet se fera en partenariat avec le LSCE de Gif/Yvette (M. Daëron), le MNHN (D. Merle) et le BRGM (Justine Briais et Christine Fléhoc).