Thèse en cours

La place de l'espace funéraire dans le monde des vivants à Gonur Dépé et en Margiane à l'âge du Bronze (2400/2350-1450 avant notre ère)

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Auteur / Autrice : Camille Hut
Direction : Pascal Butterlin
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Archeologie, ethnologie, prehistoire
Date : Inscription en doctorat le 19/11/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)

Résumé

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A l’âge du Bronze en Asie centrale méridionale se développe une civilisation proto-urbaine agrammate, nommée civilisation de l’Oxus (2400/2350 – 1450 av. n. è.). A partir de l’âge du Bronze Moyen, vers 2400 av. n. è., les caractéristiques culturelles et technologiques de cette civilisation se cristallisent au sein de grands établissements. Celles-ci sont le résultat d’un accroissement de phénomènes antérieurs entraînant des changements dans les sphères administrative, politico-religieuse et sociale. Il en va de même pour les pratiques funéraires, qui se développent selon un processus d’uniformisation des modes d’inhumations, concomitant d’une diversification des types de tombes et des espaces funéraires. L’apparition des nécropoles à l’extérieur des établissements vient créer une distinction topographique avec les aires d’inhumations au sein des villes et des habitats. L’organisation binaire de l’espace funéraire est observée, dans le cadre de cette recherche à Gonur Dépé, grâce à un corpus de plus de 5000 sépultures mises au jour depuis 1974, par les équipes de recherches Soviétiques, Russes et internationales. Ces découvertes nous fournissent un excellent référentiel de données anciennes et récentes pour appréhender les changements inaugurés dans la relation entre le monde des vivants et celui des morts au cours de l’âge du Bronze Moyen et Récent. L’espace funéraire est placé au centre de la réflexion, afin d’analyser spatialement, temporellement et fonctionnellement les lieux, en habitat et en nécropole, où sont pratiqués des inhumations. A plus large échelle il s’agit de restituer le système funéraire en ordonnant les pratiques par l’identification de leur récurrence, et les corrélations entre les différents éléments constitutifs de la tombe : architecture sépulcrale, mode d’inhumation, position et orientation du cadavre, mobilier d’accompagnement et son mode d’association. En sommes l’utilisation de données de types variés (spatiale, architecturale, anthropo-biologique, taphonomique et matérielle), permet de comprendre les modalités d’organisation, d’utilisation et d’évolution des espaces funéraires par les vivants à Gonur Dépé. La mise en relation des données du site avec d’autres oasis de Margiane, nous autorise à percevoir comment les populations s’approprient les espaces et de quelles manières ils y concrétisent leur valeurs sociales et religieuses. Ce travail cherche à établir une grille de lecture spatiale, funéraire et humaine, pour mieux appréhender les populations de la civilisation de l’Oxus en Margiane à l’âge du Bonze.