Mue faussée et féminin des origines, l’incorporation de la voix maternelle comme fondement d’une altérité subjectivante
Auteur / Autrice : | Chloé Blachere |
Direction : | Florian Houssier, Angélique Christaki |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 20/11/2019 Soutenance le 13/06/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche universitaire porte sur la mue faussée, qui correspond à une absence de mue vocale à la puberté sans raison médicale. Elle a été menée auprès de six hommes majeurs, âgés de 24 à 65 ans au moment des entretiens. Lorsque nous les avons rencontrés, tous avaient résolu, au moins fonctionnellement, la mue faussée qui les avaient conduits, à un moment de leur vie, à rencontrer un phoniatre. À travers l'analyse des entretiens réalisés et à partir du corpus psychanalytique existant sur le sujet, nous avons exploré ce qui, dans ce moment particulier de la puberté et avec les réaménagements psychique, corporel et organique qui lui sont spécifiques, pouvait se jouer de son rapport premier à l'altérité. Nous avons étudié la façon dont, dans les premiers temps de la vie, la voix maternelle avait été incorporée et venait imprégner la manière avec laquelle la voix muée pouvait être investie subjectivement à l'adolescence. Nous avons formulé les hypothèses suivantes : la mue faussée est une expression d'un refus de l'altérité, et elle constitue une protection contre un Surmoi archaïque vécu comme menaçant. L'étude que nous avons réalisée nous a conduit à valider l'une et l'autre de ces hypothèses