L'encadrement juridique et institutionnel de la gestion de la dette publique : cas des pays de la CEMAC
Auteur / Autrice : | Marien Mba essono |
Direction : | Etienne Douat |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Public |
Date : | Inscription en doctorat le 18/11/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit et science politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CREAM - Centre de Recherches et d'Etudes Administratives de Montpellier |
Mots clés
Résumé
Les pays de la CEMAC connaissent une crise cyclique des finances publiques depuis les années 1980. La dépendance, entre autres au secteur pétrolier, les rend structurellement instables financièrement, car trop sensibles à la fluctuation des cours sur les marchés internationaux. Ces économies de rente peu diversifiés et externalisés sont en proie à un besoin de ressources financières important pour faire face aux enjeux de développement économique et social. Dans ce contexte caractérisé par une faible mobilisation des recettes internes, la dette publique apparaît comme une variable d'ajustement, de couverture de déficit budgétaire que ces pays n'hésitent pas à utiliser parfois dans des proportions qui entrainent, pour certains, des problématiques de soutenabilité et surtout d'encadrement. Ces pays sont en permanence en situation de risque de surendettement, certains ayant même déjà été en situation de défaut souverain. L'encadrement juridique et institutionnel de la politique d'endettement et de gestion de la dette publique demeure assez fragmentaire. La formation de la dette est formellement encadrée. Mais cela est insuffisant pour faire face au risque de surendettement, voire de défaut souverain. Car, d'une manière générale, qu'il s'agisse de l'utilisation des emprunts ou de l'extinction de la dette, la très grande liberté laissée aux Etats de la CEMAC, surtout en droit interne, ne les incite pas à une gouvernance plus vertueuse et responsable de la dette publique. Il apparaît ainsi nécessaire de renforcer le cadre juridique et institutionnel actuel en intégrant une dimension de performance, donc d'efficacité matérielle et de responsabilité. En outre, il convient aussi de consacrer formellement l'obligation pour l'Etat de payer la dette publique dans l'optique de préserver les générations futures du fardeau d'une dette injuste, ainsi que la qualité de la signature de l'Etat.