Étude de l'organisation des territoires au Néolithique moyen II et récent dans le quart sud-est du Bassin de Paris. Caractérisation des provenances et diffusion des silex par la pétrographie et la géochimie
Auteur / Autrice : | Marie Imbeaux |
Direction : | Remi Martineau, Pierre-Yves Collin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2019 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ARchéologie, TErre, HIstoire, Sociétés |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'étude du silex est incontournable pour la connaissance des périodes préhistoriques, en particulier pour le Néolithique. Cette matière première a en effet connu un grand succès durant toute la Préhistoire, car elle a permis de produire tous les outils nécessaires aux travaux du quotidien. Avant la découverte de la métallurgie, ce matériau constituait une ressource vitale pour les populations. Le silex est une concrétion siliceuse présente dans de nombreuses formations sédimentaires qui ne sont pas également réparties sur le territoire français et européen. Ainsi des régions se trouvent totalement dépourvues en matériaux siliceux. A l'inverse, d'autres régions comportent un substrat géologique riche en silex. Les populations du Néolithiques y ont développé l'exploitation souterraine en minières. Ce mode d'exploitation a permis d'extraire de la matière première dans des quantités largement supérieures aux besoins des populations locales. Une partie de ces productions étaient alors très certainement destinée à l'exportation. Ainsi l'objectif de ce travail de thèse sera d'étudier la diffusion des matériaux siliceux entre les sites de productions, les minières, et les sites récepteurs, les habitats, les enceintes et les sépultures du Néolithique moyen, récent et final dans le quart nord-est de la France. La méthode de détermination des faciès sédimentaires des silex sera utilisée pour caractériser les gisements et définir les provenances des pièces archéologiques. Des mesures géochimiques seront également développées en ICP-MS à ablation laser (LA-ICP-MS) pour déterminer la signature chimique des différents gisements de silex. Ces analyses permettront de définir l'origine géographique des silex de sites néolithiques et d'identifier les sites producteurs. Il sera ainsi possible de définir quelles minières et selon quelles proportions ont alimenté telle ou telle région. Les territoires de diffusion des matériaux seront reconstitués, les aires de diffusion de chaque région productrice seront cartographiées et les dynamiques évolutives seront restituées. En effet, ces études permettront rétroactivement de définir la chronologie des exploitations des différents secteurs miniers et d'estimer l'importance des productions et des exportations. L'étude du silex et son approche spatiale amèneront à définir des territoires d'exploitation, de diffusion et de consommation. Ces différents territoires pourront être comparés avec les aires de répartition des groupes culturels du Néolithique. Pour la période néolithique, la structuration de l'espace constitue une notion fondamentale. Les résultats obtenus par cette recherche permettront ainsi d'explorer sous un nouvel angle l'organisation économique et sociale des communautés néolithiques.