Albert Camus et Maria Casarès : de la correspondance à l'uvre, ou comment donner forme à l'informe
Auteur / Autrice : | Sandrine Ferrini |
Direction : | Pierre-Marie Heron |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier Paul-Valéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : RIRRA 21 - Représenter, Inventer la Réalité, du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Toute correspondance, notamment amoureuse, contient une « forte capacité narrative » et une fois publiée se donne à lire comme une uvre pour un tiers-lecteur : parler de « roman d'amour » pour les grandes correspondances amoureuses est un cliché souvent employé mais il s'agira ici de le démontrer en analysant le pacte de lecture particulier qui se met en place, tenant à la fois du roman épistolaire et du pacte autobiographique. Cet acte de lecture paraît d'autant plus légitime pour ce corpus précis qu'il s'agit d'un échange qui nous est donné à lire, une vraie co-respondance qui se construit progressivement en mettant en valeur des lignes de force structurantes. Cette lecture trouve également écho dans la recherche, chez Camus comme chez Casarès, d'une unité, d'une forme que seuls l'art et le langage permettent d'atteindre. Exilés tous les deux, ils ont en commun cette peur de « l'informe » qui se lit dans la correspondance comme dans leurs uvres respectives. Leur couple se vit alors comme un refuge, une patrie commune et l'écriture amoureuse épistolaire donne un sens et une forme à leur vie et à leur création. Cette thèse se propose donc d'étudier cette écriture « unifiante » et cette poétique générale qui met en tension dans la correspondance cette peur de la dispersion et la recherche d'une cohérence.