Thèse en cours

Du devenir des sédiments dragués riches en chlorures : une gestion innovante par la voie de la phytoremédiation

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 16/07/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Floriane Sordes
Direction : Isabelle Techer
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 16/07/2024
Etablissement(s) : Nîmes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Risques et Société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CHROME - Détection, Evaluation, Gestion des Risques CHROniques et éMErgents
Jury : Président / Présidente : Philippe Laval-gilly
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Techer, Camille Dumat, Mathieu Pedrot, Alexandra Coynel
Rapporteur / Rapporteuse : Camille Dumat, Philippe Laval-gilly

Résumé

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Les sédiments de dragage maritime ramenés à terre posent d’importants problèmes en raison de leur teneur en chlorures, ce qui rend leur élimination coûteuse et limite leur possibilité d’être recyclés. Cette thèse explore la phytoremédiation comme méthode de réduction des concentrations en chlorures. La phytoremédiation utilise les plantes pour dépolluer les matrices contaminées. Cette étude a examiné deux approches principales. La première approche, appelée phytoremédiation mixte, combine la recolonisation naturelle des sédiments par des espèces locales suivie d’interventions humaines. Des études de cas en Occitanie ont été menées. Les résultats montrent que la présence de l'espèce halophyte Suaeda vera, bien que bénéfique pour la renaturation, limite la phytoremédiation des chlorures en favorisant la dégradation de la structure du sol, la séquestration des chlorures dans la zone racinaire et en empêchant leur lixiviation. D'autres espèces, bien que théoriquement propices à la phytoremédiation, n'ont pas colonisé suffisamment les sédiments pour atteindre les objectifs de réduction des chlorures dans des délais raisonnables. La deuxième approche examine le parcours des sédiments, depuis leur prétraitement par ressuyage en géotubes et à l'air libre, jusqu’à la mise culture sur le substrat. Les résultats indiquent que le ressuyage efficace est indispensable avant toute intervention de phytoremédiation, car il réduit considérablement les concentrations en chlorures à des taux que la phytoremédiation seule ne peut pas atteindre. Cependant, même après ressuyage, les sédiments restent sodiques et ne respectent pas les seuils d'acceptation des installations de stockage des déchets inertes, soulignant la nécessité de méthodes complémentaires comme la phytoremédiation. Des tests en laboratoire avec l'espèce Arundo donax, sélectionnée comme espèce d'intérêt, ont montré que la plante survit dans les sédiments de dragage lorsqu'elle est plantée dans une motte de tourbe. La tourbe accumule davantage de chlorures que les parties aériennes de la plante. Les racines de l’Arundo donax semblent également améliorer la lixiviation des ions. Les études de cas de recolonisation spontanée ainsi que les résultats en laboratoire concernant la culture de l’Arundo donax permettent de former la théorie que, tout comme cela a déjà été prouvé pour la phytoremédiation du sodium, l’action positive (ou négative) des racines sur la perméabilité du sol est plus impactante que l’accumulation des ions dans la plante elle-même.