Thèse en cours

Etude multimodale des altérations du schéma moteur et prémoteur et de la plasticité cérébrale dans la Sclérose en Plaques

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 31/01/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Benjamin Bardel
Direction : Jean-Pascal Lefaucheur
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neuroscience
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 31/01/2024
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ENT Equipe excitabilité nerveuse et thérapeutique
Jury : Président / Présidente : Defer Gilles
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pascal Lefaucheur, Samar Ayache, Arnaud Delval, Dominique Guehl, Sophie Ngwintin
Rapporteur / Rapporteuse : Arnaud Delval, Dominique Guehl

Résumé

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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central (SNC), caractérisée par l’accumulation de lésions de démyélinisation et de dégénérescence axonale tout au long de son évolution. Ces anomalies sont à la base de différents troubles neurologiques, notamment moteurs, souvent responsables du handicap dans cette pathologie. L’objectif des différents travaux de cette thèse de sciences était d’évaluer l’apport de différentes méthodes d’explorations neurophysiologiques du schéma moteur dans la Sclérose en Plaques, afin de mieux comprendre les altérations de ce schéma moteur et les mécanismes sous-jacents de plasticité cérébrale motrice. La première étude avait pour objectif d’évaluer l’existence d’anomalies de préparation motrice dans cette pathologie, en enregistrant le potentiel de préparation motrice (Bereitschaftpotential) chez des patients atteints de SEP au cours de deux tâches motrices (simple et complexe), et en les comparant à un groupe témoin de sujets sains. Cette étude a montré une mise en jeu plus précoce et diffuse du Bereitschaftspotential notamment de sa composante précoce, et corrélée à la durée d’évolution de la maladie. Le deuxième travail de cette thèse visait à évaluer les changements de perturbations spectrales liées au mouvement au cours de différentes tâches motrices chez des patients atteints de SEP. Comparativement à un groupe de sujets sains, nous avons montré une activation corticale des régions motrices retardées corrélée à la réduction de volume des noyaux caudés, mais également un défaut d’inhibition corticale post-mouvement. La troisième étude est une revue de la littérature sur l’utilisation de l’EEG dans la SEP, notamment son apport dans l’exploration du schéma moteur. Nous avons ainsi analysé méthodiquement 26 articles de la littérature en rapportant les techniques d’analyse du signal EEG employées et les différentes anomalies retrouvées. Ainsi, nous avons identifié les anomalies EEG les plus fréquemment retrouvées dans la SEP, au repos et lors du mouvement, reflétant les altérations du réseau sensorimoteur dans cette maladie. De plus, nous montrons comment certains biomarqueurs peuvent être utilisés pour des approches thérapeutiques de neuromodulation et de rééducation motrice. Enfin, le quatrième travail de cette thèse visait à déterminer si la stimulation magnétique transcrânienne guidée par l'image (SMTn) pouvait fournir des biomarqueurs de la plasticité du cortex moteur dans la SEP. En cartographiant bilatéralement le cortex moteur de la main et de la jambe chez 68 patients, nous avons montré un élargissement des cartes motrices avec une distribution des potentiels évoqués moteurs moins dense chez les patients atteints d’un handicap faible à modéré (EDSS <3) comparé à des patients SEP avec un handicap élevé (EDSS ≥3). Ainsi, nous avons montré l’utilité de la cartographie motrice par SMTn pour caractériser et quantifier la plasticité cérébrale motrice chez les patients atteints de SEP.