Thèse en cours

Combattre la résistance aux aminoglycosides par inhibition des Aminoglycoside Phosphotransférases

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Julien Kowalewski
Direction : Corinne Lionne
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/12/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CBS - Centre de Biologie Structurale
Equipe de recherche : Atelier de biologie chimie informatique structurale
Jury : Président / Présidente : Jean-Denis Docquier
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Lionne, Laure Yatime, Engin Serpersu
Rapporteur / Rapporteuse : Engin Serpersu, Jean-Denis Docquier

Résumé

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Les bactéries sont des micro-organismes prokaryotes, on dénombre plus de 1030 espèces sur Terre, dont la plupart restent à découvrir. Elles ont joué un rôle essentiel dans l'évolution de la planète, et de nombreuses bactéries ont des interactions bénéfiques. Cependant, certaines bactéries peuvent provoquer des maladies et sont alors considéré comme pathogènes. Les antibiotiques sont des molécules produites par des micro-organismes ou synthétisées chimiquement, capables de tuer (bactéricides) ou d'inhiber (bactériostatiques) la croissance d’autre micro-organismes. Louis Pasteur a introduit le concept ''d'antibiose'' à la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, Paul Ehrlich a développé le salvarsan pour traiter la syphilis. La découverte de la pénicilline par Alexander Fleming en 1929 a marqué une avancée significative dans le traitement des infections bactériennes. L'âge d'or des antibiotiques, de 1940 à 1960, a conduit à la découverte de nombreux antibiotiques, dont plus de 50 % sont produits par les bactéries du genre Streptomyces. Cependant, depuis les années 1980, la découverte de nouveaux antibiotiques a décliné, et seules quelques molécules ont été identifiées au XXIe siècle. Ce travail de thèse se concentre sur les antibiotiques aminoglycosides, qui sont efficaces contre un large éventail de bactéries. Leur mécanisme d'action est divisé en trois phases. Dans la première phase, ces antibiotiques interagissent avec la paroi bactérienne et se retrouve dans le périplasme. Dans les deuxième et troisième phases, ils utilisent le potentiel membranaire de la chaîne respiratoire et pénètrent dans le cytoplasme, où ils se fixent sur l’ARNr 16S dans la sous-unité 30S du ribosome, entraînant une mauvaise lecture des ARNm et la production de protéines anormales. Cette interférence avec la synthèse des protéines conduit finalement à la mort des bactéries. Selon l'OMS, la résistance aux antimicrobiens est un problème de santé mondial. La résistance aux antibiotiques a évolué du fait de la pression de sélection constante exercée par les agents antimicrobiens, et la surutilisation des antibiotiques a aggravé ce problème. D'ici 2050, plus de dix millions de décès par an pourrait être amputé à la résistance aux antimicrobiens. Parmi les divers mécanismes de résistance, les enzymes de modification des aminoglycosides jouent un rôle clé. Dans ce travail, nous nous concentrons sur les Aminoglycoside PHosphotransférases (APH). Elles catalysent le transfert du γ-phosphate d'un donneur nucléotidique vers divers aminoglycosides. La phosphorylation de ces par ces enzymes conduit à la formation d'un groupement négativement chargé, qui empêche l’interaction des antibiotiques avec leur cible. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour développer des stratégies de lutte efficace contre la résistance aux antibiotiques. Plusieurs stratégies ont été développées pour contrer la résistance aux antibiotiques. Dans ces tavaux, nous nous concentrons sur les inhibiteurs d'enzymes, car il a été demontré que leur association avec des antibiotiques permet de restaurer la sensibilité de bactéries résistantes. Nous avons identifié et caractérisé des inhibiteurs d’APHs, capables de restaurer la sensibilité des bactéries résistantes aux aminoglycosides. Ces molécules sont des inhibiteurs compétitifs du nucléotide de plusieurs membres de cette famille. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour optimiser ces molécules et améliorer leur affinité et spécificité pour les APHs. Nous avons également élargi les connaissances disponibles sur l'APH(3')-IIb de P. aeruginosa grâce à des caractérisations moléculaires et structurales, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de la résistance aux aminoglycosides conférée par cette enzyme.