Les groupes de sociétés et les procédures collectives
Auteur / Autrice : | Evelyn Boneva |
Direction : | Stéphane Benilsi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et Sciences Criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 02/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LDP - Laboratoire de Droit Privé |
Mots clés
Résumé
L'intérêt de sujet réside dans le fait que les groupes de sociétés sont rarement envisagés en droit, parce qu'ils sont dépourvus de la personnalité morale, ce qui rends leur appréhension difficile sur le plan juridique. Toutefois, la défaillance des groupes de sociétés peut avoir des conséquences négatives sur l'économie, sur l'emploi et les investissements. Il semble désormais plus facile d'envisager chaque société séparément des autres, puisse que ce n'est pas le groupe qui est en difficulté, mais ses membres. L'actualité de sujet est soulignée par la tendance d'une appréhension de groupes de sociétés qui puisse être constatée sur le plan juridique et notamment en droit des entreprises en difficulté. Tout d'abord, en droit interne des entreprises en difficulté, législateur français a envoyé les premiers signaux permettant de révéler l'existence du groupe en permettant le contournement du principe de l'autonomie de la personne morale au travers des mécanismes d'extension de procédures collectives et en consacrant des règles tenant tant à la compétence juridictionnelle qu'au traitement procédural des sociétés du groupe en procédure collective. Plus récemment, la jurisprudence française est venue préciser comment appréhender les groupes en offrant la possibilité aux juges d'apprécier la situation globale du groupe afin d'élaborer des solutions adaptées au niveau de groupe (Cass. com.,19 déc. 2018). En ce qui concerne le droit européen, le règlement européen n° 2015/848 relatif aux procédures d'insolvabilité a pris en compte l'existence des groupes de sociétés de manière non révolutionnaire en proposant sur certains points des solutions pratiques déjà existantes en jurisprudence. A cet égard il faut prendre en considération la directive européenne sur la restructuration et l'insolvabilité du 6 juin 2019 qui vient harmoniser à minima le droit de faillite des états membres et notamment son articulation avec le règlement d'insolvabilité du 2015 en ce qui concerne l'appréhension de groupes de sociétés. L'objectif de cette thèse sera dans un premier temps d'étudier par une approche analytique comment le droit interne et le droit européen viennent appréhender les difficultés des groupes de sociétés et dans un second temps, d'analyser par une approche comparative leur articulation avec la directive européenne sur la restructuration et l'insolvabilité.