Thèse en cours

Etude des mécanismes de l'alloimmunisation anti-HLA de Classe I dans les polytransfusions plaquettaires

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 18/09/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Mehdi Khelfa
Direction : France Pirenne
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 18/09/2023
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil)
Equipe de recherche : Equipe PIRENNE - Transfusion et maladies du globule rouge
Jury : Président / Présidente : José Cohen
Examinateurs / Examinatrices : France Pirenne, Blandine Maitre, Benoît Vingert, Fabrice Cognasse, Julien Cherfils-vicini
Rapporteurs / Rapporteuses : Blandine Maitre, Fabrice Cognasse

Mots clés

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Résumé

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Les hémopathies malignes sont des désordres hématologiques à l’incidence croissante. Elles constituent un véritable problème de santé publique avec un pronostic souvent défavorable. En raison du traitement chimiothérapique aplasiant, les patients nécessitent de nombreuses transfusions régulières de globules rouges et de plaquettes. Le plus grand risque immunologique de ces transfusions est l’allo-immunisation post-transfusionnelle, le plus souvent dirigée contre les molécules HLA de classe I portées par les plaquettes. Les mécanismes menant à l’induction ou non de cette réponse sont méconnus. De plus, identifier ces mécanismes pourrait permettre une meilleure compréhension de l’implication de la réponse allo-immune dans le traitement des hémopathies malignes dans le spectre actuel des immunothérapies anti-cancer. En effet, le statut d’allo-immunisation et donc la capacité du patient à induire une réponse adaptative est souvent négligée dans le traitement des hémopathies malignes. Cette donnée peut pourtant être centrale dans le choix des éléments à cibler. Mes travaux de thèse se sont portés ainsi sur l’étude des lymphocytes T CD4+ (LT CD4+) dans le sang périphérique de patients atteints (allo-immunisés et non allo-immunisés) de leucémie aiguë myéloïde (LAM), une des hémopathies malignes les plus répandues. Nous montrons qu’il existe dans la LAM deux groupes immunitaires de patients fondamentalement différents, corrélés à leur staut d’allo-immunisation. Nous avons identifié des différences phénotypiques importantes au sein des LT CD4+ entre ces groupes, différences se reflétant sur les différentes sous-populations lymphocytaires notamment les LT follicular helper (Tfh) circulants ainsi que les LT régulateurs (Tregs). En effet, nous avons identifié des caractéristiques d’activation communes chez les patients allo-immunisés, avec une surexpression de marqueurs d’activation précoce, de récepteurs Toll-Like et une augmentation du nombre de Tfh circulants. Les patients non allo-immunisés présentent quant à eux davantage de caractéristiques d’épuisement lymphocytaire, ainsi qu’un plus grand nombre et une fonction plus élevée des Tregs. Ces Tregs hypersuppressifs peuvent être à l’origine de l’absence de réponse anti-plaquettaire chez ces patients. Cependant, ces cellules peuvent être aussi associées à la progression tumorale et à une mauvaise réponse au traitement. L’ensemble de mes travaux montrent donc que ces groupes de patients doivent être pris en charge différemment dans le cadre de la prescription d’immunothérapies, notamment si les Tregs sont visés. Cibler de façon différentielle les éléments immunologiques identifiés selon les groupes de patients constitue donc une piste importante pour restaurer la fonction anti-tumorale des LT effecteurs et améliorer la vie des patients. Les Tregs étant impliqués dans la tolérance des greffes de cellules souches hématopoïétiques, ces données peuvent aussi avoir un impact dans la compréhension des maladies associées à la greffe.