Thèse soutenue

Bès, du prototype à l'archétype. Formes et fonctions d'un dieu

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Auteur / Autrice : Livia Bergerot
Direction : Marc Gabolde
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 17/12/2024
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Thierry Verdier
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Defernez, Bénédicte Lhoyer, Bernard Mathieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Dasen, Christian E. Loeben

Mots clés

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Résumé

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Bien que relevant du panthéon égyptien, l’entité divine que l’on nomme génériquement « Bès » ne possède ni généalogie propre, ni mythe constitué et aucun temple ne semble lui avoir été consacré. Pour autant, à partir du Nouvel Empire, sa notoriété ne cesse de croître et résiste un certain temps face à l’Église chrétienne. Avant sa bestialité léonine, c’est surtout sa frontalité qui captive car ce mode de représentation se pose comme une exception à la règle générale de latéralité qui régit tant l’écriture hiéroglyphique que le dessin bidimensionnel. L’image frontale semble s’adresser à qui la contemple et place Bès en interaction directe avec le dévot. Sa dimension divine devait être accessible et compréhensible par tous sans qu’il soit nécessaire de maîtriser la langue ou l’écriture égyptiennes, car si les Égyptiens aimaient faire parler leurs dieux, Bès reste indéniablement à distance de l’écrit. Sa richesse réside dans le fait qu’il est une divinité plurielle en constant mouvement – au propre comme au figuré –, aux champs d’action mouvants et aux expressions changeantes. Par ailleurs, même s’il est peu présent dans la littérature égyptienne, il convient de rappeler que texte et image sont indissociables dans l’Égypte antique, et en ce sens, nombreuses sont les images de Bès à être prometteuses. Une analyse iconographique mêlée à une enquête comparative permettra d’aborder l’iconographie de Bès comme prototype dès l’Ancien Empire sur le territoire égyptien, puis du Nouvel Empire à la période gréco-romaine où, devenu archétype, il symbolise une image universelle relevant d’une piété tant individuelle que collective et se concrétisant dans les mythes des civilisations en contact avec l’Égypte. Ce travail a pour vocation de mieux cerner les fonctions de Bès dans le paysage cultuel égyptien.