Thèse en cours

La communication diplomatique dans l'espace public international. Analyse des jeux des acteurs à partir des discours, représentations et médiations des sommets de la Francophonie de 1997 à 2018

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Auteur / Autrice : Milton samuel Loola nsimba
Direction : Bertrand Cabedoche
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'Information et de la Communication
Date : Inscription en doctorat le 24/09/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Grenoble, Isère, France ; 1978-....)

Résumé

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RESUME PROJET THESE La conduite d'une politique étrangère a toujours utilisée de manière indispensable la communication sur différents plans : politique, économique, écologique, environnemental, stratégique ou encore sécuritaire. Il s'agit d'un besoin vital pour l'équilibre d'un Etat. En effet, des multiples alternatifs s'offrent à ce dernier pour circonvenir à l'extérieur de ses frontières. A ces procès figure en bonne place la diplomatie. Grâce à son énergie, son dynamisme et sa compétence, elle contribue de manière considérable à l'efficacité de l'action de l'Etat, en temps de stabilité comme d'instabilité politique, économique, environnementale et sociale. Organiser un sommet international dans son pays est le symbole de la fierté nationale et d'estime pour ses compatriotes et ses partenaires. Des rites sont alors à respecter selon des normes internationales. Une fois que l'événement est médiatisé, il créé un ancrage spatio-temporelle par des acteurs des médias. Le sommet de la Francophonie accueil une centaine des médias venant du monde entier. La récurrence d'un tel événement engendre modèle procédural et une sorte de palier servant de référence et de l'unité de mesure dans la mémoire et dans la prospective des événements. A partir de l'intelligibilité qu'il assure à l'histoire et à la succession des faits réels dont nous sommes les témoins, les acteurs ou les victimes, la ritualisation de l'événement, sa reconnaissance comme forme signifiante, entraîne la possibilité de rythmer, par sa répétition, la représentation symbolique de notre appartenance et de notre sociabilité. Ritualisé, l'événement devient un signifiant du lien social. La ritualisation de l'événement fait d'un objet politique un objet anthropologique . En effet, de 2008 à 2018, différents sommets de la Francophonie ont été organisé dans différents pays membres. Ces derniers ont été des lieux de rencontres des membres de l'Organisation internationale de la francophonie. Il s'agit dans notre recherche chercher à mieux comprendre un événement international, et le sommet de la francophonie mérite d'être étudié. Nous en étudierons six au total, le XIIe Sommet de la Francophonie (Québec-Canada, 19 octobre 2008), le XIIIe Sommet de la Francophonie (Montreux-Suisse, 22-24 octobre 2010), le XIVe Sommet de la Francophonie (Kinshasa-RDC, 12-14 octobre 2012), le XVe Sommet de la Francophonie (Dakar-Sénégal, 29-30 novembre 2014) et le XVIe Sommet de la Francophonie (Antananarivo - Madagascar, 26-27 novembre 2016). XVIIe Sommet de la Francophonie (Erevan - Arménie 11-12 octobre 2018). A ces occasions différentes ont été traités. A l'organisation d'un sommet international, différents enjeux concourent à cet effet sur les plans sociaux, économiques, politiques. Certes, Il ne s'agissait pas d'une rencontre internationale du commerce, ni militaire moins encore régionale, il s'agissait d'une rencontre culturelle transnationale réunissant des représentants de cinq continents pour discuter sur l'avenir d'une langue, la langue Française. Dans ce travail, dans un premier temps nous allons nous occuper du visible qui cristallise l'ensemble des signifiants relevant du « dit » et du « vu » qu'on trouve dans l'espace public international, respectant rituel et le protocole diplomatique, notamment les discours prononcés, les textes et l'énonciation éditoriale lors des sommets de la Francophonie 2008, 2010, 2012, 2014, 2016, 2018 dans différents pays, sont les mêmes que présentés sur le site de la francophonie. Dans un second temps nous allons nous occuper du non visible, lequel cristallise l'ensemble des signifiants non officiel relevant de la partie cachée ou les coulisses du sommet dont seuls les initiés ayant un statut particulier, une accréditation ou encore des représentants de porteur du statut. Il s'agit ici de certaines rencontres telles que forum inédit, des préparatifs, des lieux… constituant la partie submergée de l'iceberg qui pour but de préparer le visible. Nous posons dès lors les questions suivantes : en premier lieu, dans quelle mesure la communication diplomatique (discours) dans le cadre des sommets de la francophonie (représentations) telle que diffusée par la presse et publiée sur le site du sommet de la francophonie (médiations) sont-elles le lieu d'une tension entre une énonciation cadrée par le travail de l'architexte et d'une volonté de réappropriation du discours international à des fins nationales. Car nous constatons l'homogénéisation, le lissage sémiotique, normalisation, standardisation, des propos, le cadrage par des valeurs et représentation de la francophonie très homogènes d'une part ; et d'autres parts de formes de détournement, de double discours, de retravail dans le sens d'une appropriation nationale d'enjeux internationaux ; qui peut se jouer à la fois dans l'hétérogénéité de discours sur la réénonciation dans les pages dédiés de sommet du propos francophone vers une interprétation plus nationale. Cela peut se jouer à travers diverses formes des variations possibles. En second lieu, nous aimerions savoir comment des normes qui régissent la sphère non visible d'un événement tel les sommets de la francophonie, sont-elles « the gates » (les portes) qui répondent à la logique d'ouverture et de fermeture. Il s'agit de comprendre qu'est ce qui se trame dans la préparation d'un sommet en connaissant les parties prenantes à ce forum préparatoire s'il en existe un, les strates de sélectivité des lieux et des actants, les mécanismes des jeux, des enjeux et le rapport de pouvoir entres les initiés. Entre tous ces sommets, qu'est ce qui de commun de de différents entre eux, et dans quelles mesures les organisateurs se réapproprient ces sommets ?