Morphogenèse de la Synchronisation Interpersonnelle : Révéler Comment les Emotions Façonnent l'Action Conjointe
Auteur / Autrice : | Andrii Smykovskyi |
Direction : | Benoît Bardy |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du Mouvement Humain - MPL |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 08/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EuroMov Digital Health in Motion |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Pelachaud |
Examinateurs / Examinatrices : Benoit Bardy, Stefan Janaqi, Sebastian Wallot, Merle Fairhurst, Julien Lagarde | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Pelachaud, Sebastian Wallot |
Résumé
Cette thèse contribue à la discussion animée sur liens entre synchronisation interpersonnelle et émotion. La synchronisation est un mécanisme biologique fondamental qui permet aux individus de coordonner leurs comportements, d'accorder leurs réponses physiologiques, et dexprimer collectivement des émotions intenses. Malgré de nombreuses recherches récentes sur l'action conjointe, l'influence précise des émotions sur la synchronisation interpersonnelle reste indéterminée. Lobjectif de notre travail doctoral est de mieux comprendre cette influence, dans trois domaines principaux. Premièrement, nous réalisons une analyse critique de la littérature sur l'intersection entre émotion et action conjointe. Deuxièmement, nous analysons comment la synchronisation est opérationnalisée dans différents domaines de recherche connexes, et mettons en avant les techniques variées de mesure utilisées. Troisièmement, nous contribuons empiriquement au domaine de la synchronisation interpersonnelle en introduisant une nouvelle méthode permettant linduction naturelle des émotions, et en évaluant les dynamiques motrices socio-émotionnelles résultantes dans des contextes expérimentaux non structurés et structurés. Les résultats mettent en évidence l'impact significatif des émotions sur la synchronisation interpersonnelle, témoignant ainsi de leur nature transformative. Nous montrons que les émotions possèdent des propriétés morphogéniques qui orientent et façonnent les dynamiques des interactions interpersonnelles. Plus spécifiquement, montrons que les émotions positives favorisent la synchronisation interpersonnelle, devenant de plus en plus influentes dans le contexte expérimental non structuré. En revanche, les émotions négatives ont un effet perturbateur sur la synchronisation interpersonnelle, avec un impact plus prononcé dans le contexte expérimental structuré. Cette thèse doctorale offre une compréhension nuancée de la façon dont les émotions orientent l'action conjointe humaine, ouvrant des perspectives pour de nouvelles explorations et applications dans divers domaines, notamment les neurosciences sociales, la dynamique de coordination et l'interaction homme-machine.