Thèse en cours

Exploration de l'émission Galactique du CO avec les données de Planck

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Clément Walter
Direction : François Levrier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique de l'ENS (Paris ; 2019-....)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le satellite Planck a fourni un relevé du ciel complet dans neuf bandes de fréquences des domaines millimétrique et submillimétrique. Son objectif premier était la caractérisation des très faibles anisotropies de température du fond diffus cosmologique (CMB), une émission de corps noir presque parfait produite à un redshift de z~1100. Ces anisotropies sont interprétées comme les graines à partir desquelles les grandes structures de l'Univers se sont formées. Cependant, ce signal primordial est noyé, sur l'essentiel du ciel, par l'émission des avant-plans issus de notre propre Galaxie (émission thermique des poussières, synchrotron, free-free, ainsi que des raies rotationnelles de CO). Pour caractériser convenablement le signal cosmologique, il est donc indispensable de procéder à une séparation très précise des composantes de l'émission. Un nouvel algorithme de production de cartes (“map-making”) à partir des données de l'instrument Planck-HFI a été mis en place pour fournir des cartes séparées du CMB et des avant-plans. Ce map-making est fondé en partie sur l'exploitation des différences entre les réponses spectrales des différents récepteurs travaillant à la même fréquence. Ceci est possible grâce au très haut rapport signal-à-bruit des émissions d'avant-plan aux grandes échelles angulaires. Le travail de thèse proposé poursuit deux objectifs. Caractérisation de ces nouvelles cartes d'avant-plans, en les réinjectant dans l'algorithme de map-making. En effet ce dernier utilise des “templates” des émissions d'avant-plan comme base de travail pour guider la détermination des différentes composantes. Il est donc indispensable de s'assurer que cette détermination n'est pas trop sensible aux propriétés des cartes d'entrée, et que la convergence de ce processus itératif est rapide. Établissement des mécanismes physiques à l'origine des avant-plans, via des corrélations avec un ensemble de traceurs issus d'autres données. Les questions scientifiques au cœur de cette partie du travail de thèse concernent d'une part la variation spatiale de la distribution spectrale en énergie (SED) de l'émission thermique des poussières et de l'émission synchrotron, et d'autre part les différents mécanismes menant à la formation d'espèces moléculaires (que ce soit par des effets d'opacité ou par une chimie chaude dans les régions de dissipation de la turbulence interstellaire). Ces questions n'ont pas qu'un intérêt astrophysique. Elles sont également centrales pour l'extraction du signal primordial à grande échelle, en particulier en polarisation. Seule cette extraction précise permettra de déterminer avec fiabilité deux paramètres cosmologiques de première importance : l'épaisseur optique jusqu'à la réionisation de l'Univers, qui contraint les scenarii de formation des premiers objets lumineux de l'Univers, et le rapport tenseur-scalaire des fluctuations primordiales, qui contraint quant à lui les propriétés des ondes gravitationnelles produites au moment de l'inflation. En effet, le but ultime de ce travail consistera à combiner les données Planck sur les avant-plans avec des données complémentaires, à haute sensibilité, issues d'expériences au sol (adv-ACT) ou embarquées sous ballon stratosphérique (SPIDER), pour traquer ces ondes gravitationnelles primordiales imprimées dans les modes B de la polarisation du CMB.