Propriétés fonctionnelles du cortex frontal
Auteur / Autrice : | Jeffrey Boucher |
Direction : | Shihab Shamma |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences et troubles neuronaux |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Frontières de l'innovation en recherche et éducation (Paris ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Systèmes Perceptifs |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Pouget |
Examinateurs / Examinatrices : Shihab Shamma, Jennifer Bizley, Isabelle Ferezou, Yves Boubenec | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Ferezou |
Résumé
Le cortex frontal est connu pour être impliqué dans le traitement des stimuli et des actions liés à un objectif, mais il est également connu en neurosciences pour montrer des propriétés de réponse similaires dans de nombreuses régions spécifiques, ce qui entraîne des difficultés à localiser des fonctions particulières. De plus, bien que le cortex préfrontal des primates soit développé de manière unique par rapport à d'autres espèces, les symptômes de lésions du cortex préfrontal chez l'homme ou d'autres animaux impliquent principalement des fonctions cognitives de niveau intermédiaire dont la plupart des mammifères sont capables, y compris les furets ou les souris. En raison de ces facteurs, il peut être difficile de prédire si les propriétés de réponse d'une région frontale trouvées chez une espèce sont reproductibles chez une autre espèce. Dans cette thèse, je décris une série d'expériences étudiant les propriétés du cortex frontal ou de ses régions connectées, chez le furet et chez la souris. Nous montrons que le cortex prémoteur du furet reflète les choix des furets lorsquils commettent des erreurs perceptuelles, mais pas des erreurs non perceptuelles. Nous montrons qu'il est possible de mesurer les apports fonctionnels dans cette région d'une manière dépendante du contexte chez des furets éveillés en utilisant la chimiogénétique. Enfin, nous montrons que le mPFC de souris réutilise les modèles dactivité neuronale pertinents pour le recyclage, mais pas nécessairement dans le rôle initialement joué par les neurones. Chacun de ces projets, avec le contexte supplémentaire d'un vaste corpus de littérature antérieure, contribue à une perspective intégrative sur le cortex frontal : les différents cortex frontaux de différentes espèces et individus sont simplement configurés par leur connectivité et leurs propriétés physiologiques pour reconnaître et coder des modèles liés à des stimuli d'intérêt, et que, à travers les régions et les espèces, les régions seront recrutées pour des tâches dans la mesure où elles sont utiles. De ce point de vue, les similitudes et les différences interindividuelles dans les lésions et les mesures physiologiques peuvent être expliquées, ainsi que la récupération fonctionnelle après une lésion. Cette perspective devrait être utile dans la conception dautres expériences impliquant le cortex frontal.