Thèse en cours

La mise en fenêtre du monde : théorie du fenestrage, regards et régimes de visions. Une approche médiologique et phénoménologique de "l'action de fenêtrer". (Nous empruntons cette expression à Gérard Wajcman)
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Auteur / Autrice : Lucie Jeanguyot
Direction : Louis Ucciani
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le 08/10/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Logiques de l'Agir

Résumé

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Symbole largement exploité dans le domaine de l'art, la fenêtre se présente comme un objet privilégié pour la réflexion philosophique. Instrument de médiation entre le dehors et le dedans, entre l'espace public et l'espace privé, le fini et l'infini, la fenêtre témoigne du fait que l'être-au-monde ne saurait se passer de cadre pour percevoir, penser, et habiter. Structure de la perception et de la pensée qui se matérialise dans la fenêtre d'architecture, la fenêtre est theoria, point de vue, ouverture autant que fermeture. C'est ce statut qu'il conviendra d'interroger. Au-delà de l'usage métaphorique, il faudra montrer comment opèrent les concepts de limite, de paysage, de plan, de cadre, dans le rapport de la conscience à ce qui n'est pas elle. C'est à travers cette grille que nous aborderons la controverse Le Corbusier/Perret, faisant ainsi apparaître les enjeux esthétique, anthropologique et politique liés à la forme des ouvertures. Où l'on verra que l'effacement progressif de la perspective dans la peinture, contemporain de l'horizontalisation des baies, participe d'un changement dans la manière de penser et de sentir caractéristique de la modernité démocratique.