Thèse soutenue

Combinatoire et géométrie des quotients de l'ordre faible

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Auteur / Autrice : Doriann Albertin
Direction : Jean-Christophe Novelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 26/09/2022
Etablissement(s) : Université Gustave Eiffel
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'Institut Gaspard Monge (1997-2009) - LIGM - Laboratoire d'informatique Gaspard-Monge
Jury : Président / Présidente : Lionel Pournin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Novelli, Lionel Pournin, Frédéric Chapoton, Nathan Reading, Vincent Pilaud, Viviane Pons, Emily Barnard, Jean-Christophe Aval
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Chapoton, Nathan Reading

Résumé

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Les treillis sont des posets où toute famille d'éléments admet un supremum et un infimum. Un treillis est sup semi-distributif dès lors que tout élément s'écrit de manière unique comme le supremum d'une antichaîne minimale pour l'inclusion et minimale dans le treillis. Cette antichaîne est la représentation sup canonique de cet élément. Un élément qui est sa propre représentation sup canonique est appelé sup irréductible. Le complexe sup canonique d'un treillis sup semi-distributif est le complexe simplicial dont les faces sont les ensembles de sup irréductibles qui forment une représentation sup canonique. Cette thèse introduit le complexe canonique d'un treillis (sup et inf) semi-distributif, qui contient les complexes sup et meet canoniques et encode tous les intervalles du treillis. Ces complexes sont compatibles avec les treillis quotients, au sens où le complexe canonique d'un quotient est le sous-complexe du complexe canonique du treillis engendré par les sup et inf irréductibles non contractés dans le quotient. L'ordre faible sur les permutations est un exemple fondamental de treillis semi-distributif, central dans cette thèse. On utilise fortement le modèle combinatoire des arcs et des diagrammes d'arcs sans croisements développé par N. Reading pour décrire les sup irréductibles et les représentations sup canoniques de l'ordre faible. On montre que le complexe canonique de l'ordre faible est isomorphe au complexe de semi-croisement sur les arcs. On s'intéresse ensuite aux quotients de l'ordre faible, comme le classique treillis de Tamari obtenu par la congruence sylvestre, et les treillis permusylvestres de V. Pilaud et V. Pons qui interpolent entre l'ordre faible, le treillis de Tamari et le treillis booléen. Ces treillis ont été réalisés comme graphes des permusylvèdres, qui généralisent l'associaèdre de J.-L. Loday. Ces polytopes sont des enlevoèdres, puisqu'ils sont obtenus en supprimant des inégalités de la description des facettes du permutoèdre. Cette thèse montre que parmi tous les treillis quotients de l'ordre faible, seuls les treillis permusylvestres peuvent se réaliser comme enlevoèdres, ce qui justifie la nécessité des constructions alternatives pour tous les quotientopes. Ceci amène à la description des cônes de type des éventails permusylvestres