Les écrivains translingues franco-italiens entre deux siècles (XIXe-XXe). Luigi Gualdo, Filippo Tommaso Marinetti et Alberto Savinio
Auteur / Autrice : | Martina Bolici |
Direction : | Enzo Neppi, Franca Sinopoli |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 17/05/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Université La Sapienza de Rome |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Universitaire Histoire Culture(s) Italie Europe |
Jury : | Président / Présidente : Christian Del vento |
Examinateurs / Examinatrices : Enzo Neppi, Pascale Roux, Franca Sinopoli, Ridha Boulaabi, Franca Bruera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Roux, Christian Del vento |
Résumé
Sans prétendre à lexhaustivité, nous cherchons à reconstruire une histoire littéraire transnationale franco-italienne en reparcourant les trajectoires errantes de trois écrivains sur la période comprise entre la fin de siècle et les avant-gardes (fin des années 1860 - tout début des années 1950) : Luigi Gualdo (Milan 1844 Paris 1898), Filippo Tommaso Marinetti (Alexandrie dÉgypte 1876 Bellagio 1944) et Alberto Savinio (Athènes 1891 Rome 1952). En raison des pratiques linguistiques et créatives partagées par ces auteurs qui convoquent litalien et le français tant dans leur activité scripturale que dans leurs entreprises traductives et autotraductives, nous sommes amenés, au demeurant, à les associer à lhorizon plus large du « translinguisme littéraire ». En traçant le profil des trois cas prototypiques au prisme de trois axes majeurs (« mobilité transnationale », « nomadisme intellectuel » et « flânerie linguistique »), une perspective critique commune prend forme : nous parvenons à déterminer dune part, dans quelle mesure leur errance affecte leur « image de soi » ainsi que leur pratique artistique, dautre part, de quelle manière le partage dune pratique translingue commune, ainsi que dune condition dhybridation intellectuelle, donnent aussi à voir une diversification des singularités. Dans la tentative dassocier une typologie de « multilinguisme individuel » à une deuxième taxinomie décrivains translingues plus large, nous nous penchons également sur lactivité autotraductive des trois auteurs lors de la troisième partie de notre recherche. En posant le cadre théorique de cet horizon disciplinaire, nous abordons une analyse linguistique, littéraire, traductologique et sociolittéraire du corpus choisi. Nous nous appuyons également sur une approche de critique génétique des documents darchives afin de déterminer dune part, le parcours herméneutique mis en place par lauteur lors de la réécriture dune uvre dans une autre langue, et dautre part les stratégies traductives adoptées au moment du transfert.